
Le mouvement palestinien Hamas a annoncé mardi que sa délégation avait achevé une visite au Caire, où un accord a été trouvé pour résoudre le retard dans la libération des prisonniers palestiniens, qui auraient dû être relâchés samedi dernier dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu.
Hamas a ajouté qu’une solution avait été trouvée pour garantir que la libération des prisonniers palestiniens ait lieu en même temps que la restitution des dépouilles israéliennes, conformément à la première phase de l’accord, ainsi qu’à la libération de femmes et d’enfants palestiniens détenus.
La première phase de l’accord de cessez-le-feu à Gaza a débuté le 19 janvier et comprend trois étapes de 42 jours chacune, avec des négociations prévues avant la fin de chaque phase.
Dans le cadre de cette phase, qui prévoit la libération de 33 otages israéliens, vivants ou décédés, les factions palestiniennes ont déjà libéré 25 captifs vivants et quatre corps en sept vagues successives.
Israël a cependant retardé la libération d’environ 620 prisonniers palestiniens, bien que Hamas ait rempli ses engagements en vertu de l’accord.
Samedi, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a décidé, après consultation avec plusieurs ministres, de ne pas libérer les prisonniers palestiniens, contredisant ainsi les recommandations des responsables de la sécurité israélienne. Son bureau a justifié cette décision en accusant Hamas de “violations” de l’accord, notamment en raison de cérémonies organisées pour six prisonniers libérés samedi dernier.
Un accord de cessez-le-feu et d’échange de prisonniers est en vigueur à Gaza depuis le mois dernier, interrompant la guerre israélienne qui a fait près de 48 350 morts, en majorité des femmes et des enfants, et laissé l’enclave en ruines.
En novembre dernier, la Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt contre Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza.
Israël est également visé par une accusation de génocide devant la Cour internationale de justice en raison de son offensive dans l’enclave palestinienne.