Cette photo prise depuis une position dans le sud d'Israël, à la frontière avec la bande de Gaza, montre de la fumée s'élevant au-dessus de bâtiments détruits dans la bande de Gaza lors d'un bombardement israélien le 17 mai 2025. L'armée israélienne a annoncé les premières étapes d'une opération intensifiée dans la bande de Gaza visant à vaincre le Hamas. Les secouristes dans le territoire palestinien assiégé ont fait état de 10 morts le 17 mai dans de nouvelles frappes israéliennes.
L'armée israélienne a annoncé, samedi à l'aube, avoir entamé des "frappes d'envergure'' sur Gaza dans le cadre des "étapes initiales" de l'intensification prévue de son offensive sur le territoire palestinien ravagé par 19 mois d'une guerre génocidaire.
"Au cours de la journée écoulée, l'armée israélienne a lancé des frappes d'envergure et transféré des forces pour prendre le contrôle de zones de la bande de Gaza. Cela s'inscrit dans le cadre des étapes initiales de l'opération "Chariots de Gideon” et de l'expansion de l'offensive dans la bande de Gaza, dans le but d'atteindre tous les objectifs de la guerre, y compris la libération des otages et la défaite du Hamas'',
a déclaré l'armée israélienne sur les réseaux sociaux.
Le cabinet de sécurité israélien avait approuvé une extension des opérations militaires visant à la
"conquête''
de la bande de Gaza, après la mobilisation de dizaines de milliers de réservistes pour cette offensive.
Ce plan continuera de promouvoir le
"départ volontaire des Gazaouis''
du territoire palestinien proposé par le président américain Donald Trump, qui avait provoqué un tollé international.
"L'opération inclut une attaque de grande envergure et le déplacement de la plupart de la population de la bande de Gaza''
hors des zones de combat, avait déclaré le porte-parole de l'armée israélienne, le général de brigade Ephraïm Defrin.
La Défense civile de Gaza a affirmé que les frappes israéliennes avaient tué au moins 100 personnes vendredi, après avoir déploré plus de 80 morts mercredi et plus de 100 morts jeudi.
Volker Türk, haut-commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, a mis en garde contre un
"nettoyage ethnique"
dans la bande de Gaza, évoquant une
"dernière vague de bombes, obligeant les gens à se déplacer sous la menace d'attaques encore plus intenses, la destruction méthodique de quartiers entiers et le refus de l'aide humanitaire.''
Vendredi, sept pays européens, dont cinq ont reconnu un Etat palestinien – l'Irlande, l'Islande, la Slovénie, l'Espagne et la Norvège – ont publié une déclaration commune condamnant ‘'la catastrophe humanitaire provoquée par l'homme'' et exhortant Israël à mettre fin aux opérations militaires et à lever le blocus.
Depuis le 2 mars, les forces israéliennes bloquent aussi toute entrée d'aide humanitaire dans Gaza, vitale pour les 2,4 millions d'habitants, maintenant menacés d'une
"famine de masse"
selon plusieurs ONG.
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