
Du 13 au 16 mai, lors de la tournée du président américain Donald Trump au Moyen-Orient, l'armée israélienne a tué environ 400 Palestiniens dans la bande de Gaza, dont des femmes et des enfants, selon le ministère palestinien de la Santé.
Le ministère indique que 78 Palestiniens ont péri dans les trois jours précédant la visite de Trump, marquant une intensification significative des attaques israéliennes.
Jours d'effusion de sang à Gaza
Trump a entamé sa tournée en Arabie saoudite le 13 mai, avant de se rendre au Qatar le 14 puis aux Émirats arabes unis le 15 mai.
Depuis le début de cette tournée, l'armée israélienne a mené des frappes violentes contre plusieurs centres médicaux, dont l'hôpital Nasser et l'hôpital européen de Gaza, ainsi que contre des zones résidentielles civiles.
Dès le premier jour, l'armée israélienne a ordonné l'évacuation de sept secteurs, incluant des quartiers densément peuplés tels que Jabalia, Tel al-Zaatar, Sheikh Zayed et al-Salam, au nord de Gaza.
Peu après, des bombardements ont tué et blessé de nombreuses personnes, dont des femmes et des enfants.
Le même jour, des frappes d'artillerie ont visé l'hôpital Nasser, l'hôpital européen de Gaza ainsi que des maisons et tentes abritant des déplacés. Environ 48 personnes ont été tuées.
Le deuxième jour de la visite, les bombardements sur les habitations, civils et tentes de déplacés ont fait environ 118 morts.
Des ordres d'évacuation ont aussi été émis pour quatre écoles de Gaza-Ville et des zones proches de l'hôpital al-Shifa.
Le troisième jour, jeudi, des frappes aériennes ont visé des habitations, des tentes de déplacés, un centre de santé et une mosquée, causant environ 94 morts.
Sous blocus israélien depuis 18 ans, la bande de Gaza, peuplée de plus de 2 millions de personnes, compte désormais près de 1,5 million de sans-abris à cause des attaques.
Par ailleurs, en raison du blocus humanitaire imposé par Israël depuis le 2 mars, Gaza est aussi confrontée à une crise de famine.
Trump : “Les Gazaouis méritent un avenir meilleur”
Selon les Palestiniens, cette déclaration visait à désamorcer les pressions diplomatiques pour un cessez-le-feu, en servant indirectement les intérêts de Benyamin Netanyahu.
Dans un communiqué publié jeudi, le mouvement Hamas a accusé Netanyahu de saboter les efforts de médiation pour une trêve et un échange de prisonniers en multipliant les attaques et les massacres contre les civils.
Le Hamas a réaffirmé sa volonté d'engager des négociations globales, proposant la libération collective des captifs israéliens en échange de la fin du génocide, du retrait israélien et de la libération des détenus palestiniens.
Netanyahu, qui impose de nouvelles conditions, refuse d'avancer dans le processus, exigeant notamment le désarmement du Hamas – une demande rejetée tant que l'occupation israélienne perdure.
Pendant ce temps, en Israël, des figures de l'opposition et des familles de captifs accusent Netanyahu de prolonger le massacre à Gaza pour satisfaire l'aile ultranationaliste de son gouvernement, motivé par des intérêts politiques personnels et par son maintien au pouvoir.
"Des massacres horribles"
Ismail Al-Thawabta, directeur du Bureau des médias du gouvernement à Gaza, a déclaré à Anadolu que l'augmentation brutale du nombre de morts à Gaza coïncide avec la visite de Trump.