
Israël a exhorté mercredi les trois pays européens signataires de l’accord nucléaire de 2015 avec l’Iran, à savoir l’Allemagne, la France et le Royaume-Uni, à rétablir les sanctions contre Téhéran, après que ce dernier a suspendu sa coopération avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).
Ce mécanisme, dit de “snapback”, permet aux signataires de l’accord de réimposer toutes les sanctions des Nations unies contre l’Iran en cas de violation de ses engagements.
Pour rappel, les États-Unis, sous la présidence de Donald Trump, s’étaient retirés unilatéralement de l’accord en 2018 et avaient rétabli une série de sanctions économiques contre Téhéran. En 2020, Washington avait tenté, à deux reprises, d’activer le mécanisme de “snapback” auprès de l’ONU, accusant l’Iran de non-respect de l’accord. Ces initiatives ont été annulées en février 2021 par Joe Biden, qui a levé les sanctions imposées par son prédécesseur.
La rupture de coopération entre l’Iran et l’AIEA intervient dans un contexte de tensions croissantes avec l’agence onusienne, notamment sur l’accès aux sites nucléaires et la transparence, dans le sillage des récentes confrontations militaires avec Israël et les États-Unis.
Un affrontement militaire de douze jours entre Israël et l’Iran a éclaté le 13 juin, lorsque l’aviation israélienne a visé des installations militaires et nucléaires iraniennes. Téhéran a riposté par des frappes de missiles et de drones, tandis que les États-Unis ont bombardé trois sites nucléaires en Iran. Ce cycle d’escalade s’est achevé le 24 juin, avec l’entrée en vigueur d’un cessez-le-feu parrainé par Washington.