Crédit Photo : Delphine MAYEUR / AFP
L'homme politique néo-calédonien Philippe Gomes (Calédonie Ensemble) (C-L) s'entretient avec la présidente de l'assemblée de la province Sud Sonia Backes (C-R) lors d'une séance plénière sur l'avenir institutionnel du territoire au Haut-commissariat de la République en Nouvelle-Calédonie, à Nouméa, le 2 mai 2025.
Un sommet consacré à l'avenir de la Nouvelle-Calédonie s'ouvre ce mercredi 2 juillet au palais de l'Élysée à l'initiative du chef d'État français Emmanuel Macron.
Par voie d'un communiqué, l'Élysée a précisé que cette rencontre visait à
"instaurer un dialogue garant d'un équilibre politique, social et culturel durable"
, en réunissant l'ensemble des acteurs politiques et des représentants de la société civile calédonienne. Le sommet se déroule à huis clos, avec une table ronde d'ouverture suivie de discussions prolongées
"aussi longtemps que nécessaire"
, selon l'entourage du chef de l'État.
Ce sommet marque une nouvelle étape après l'échec, le 8 mai dernier, du précédent round de négociations mené par Manuel Valls à Bourail.
L'ancien Premier ministre, aujourd'hui ministre des Outre-mer, avait alors proposé un projet qualifié de
"souveraineté avec la France"
, prévoyant notamment une double nationalité, un transfert de certaines compétences régaliennes sous forme de délégation, et une
calédonienne inscrite dans la Constitution.
Le texte avait été catégoriquement rejeté par la droite loyaliste, qui y a vu une trahison de la République. Sonia Backès, présidente de la province Sud, avait notamment déclaré :
Manuel Valls a trahi la République en proposant de se séparer d'un bout de la France.
Selon Le Monde et Le Figaro, les indépendantistes du FLNKS, pour leur part, estiment que les propositions de Valls constituent désormais
"le socle des nouvelles négociations à Paris"
. Ils affirment ne pas accepter de débat en deçà de ce projet, avec pour objectif final la
de la Kanaky. Les modérés de Calédonie ensemble appellent, eux, à une
"période de stabilisation de dix à quinze ans"
avant tout accord définitif.
Ce sommet intervient dans un contexte encore lourd, plus d'un an après les violences urbaines de mai 2024.
Déclenchées par la tentative de réforme du corps électoral local, ces émeutes avaient fait 14 morts, ravivé les tensions identitaires et mis à mal l'économie du territoire. Le président Macron avait alors effectué un déplacement d'urgence à Nouméa, appelant à
"tourner la page du conflit pour bâtir un avenir commun"
.
Les discussions se poursuivront en fin de semaine à Bougival, dans les Yvelines, autour de thématiques économiques et sociales, en particulier la crise du nickel et la relance d'un territoire exsangue. L'État lie désormais l'aide financière – notamment un prêt de 1 milliard d'euros – à des avancées concrètes dans les négociations.
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