
Le constructeur Renault a annoncé mardi une perte comptable de 9,5 milliards d’euros, conséquence d’un changement de méthode comptable concernant sa participation dans Nissan, son partenaire japonais en difficulté.
Ce réajustement, qui n’affecte pas les flux financiers du groupe, marque un nouveau tournant dans l’évolution de l’Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi.
Un changement de traitement comptable
Dans un communiqué publié mardi, Renault a expliqué qu’il ne consolidera plus les résultats de Nissan dans ses comptes. Désormais, la participation du groupe français dans le constructeur japonais sera classée comme un actif financier, évalué selon sa juste valeur boursière.
Impact limité sur les résultats 2024
Renault assure que cette décision n’a aucun effet sur ses flux de trésorerie (cash-flow), ni sur le calcul du dividende. Elle est également indépendante du départ annoncé du directeur général Luca de Meo, dont la succession est en cours.
Un partenariat stratégique maintenu
Cette annonce intervient dans un contexte de fragilité croissante de Nissan, qui a récemment publié une perte nette de 4,1 milliards d’euros pour l’exercice écoulé. Le constructeur japonais a lancé un plan de restructuration massif, prévoyant 20 000 suppressions de postes et des fermetures de sites à l’horizon 2027.
Une alliance historique fragilisée
Renault rappelle qu’il a perçu 8 milliards d’euros de dividendes de Nissan depuis la création de l’alliance, mais la dégradation des résultats du partenaire japonais pèse désormais lourdement sur ses propres comptes.