L'ex-secrétaire d'État britannique aux Anciens Combattants Johnny Mercer, menacé de prison s'il persistait à refuser de donner des noms à une commission d'enquête sur des accusations de crimes de guerre en Afghanistan, a finalement accepté de coopérer, a annoncé jeudi une porte-parole de la commission.
Lassée par ces refus, la commission d'enquête indépendante avait sommé M. Mercer de révéler l'identité de ces soldats, sous peine de se voir infliger des sanctions qui pourraient aller jusqu'à une peine de prison.
Mais selon une porte-parole de la commission d'enquête:
M. Mercer a fourni des informations supplémentaires (...) et a accepté d'aider l'enquête.
L'enquête en question couvre une période allant de mi-2010 à mi-2013, pendant laquelle deux familles - huit personnes dont trois enfants - ont été tuées par des forces spéciales britanniques durant des raids en Afghanistan en 2011 et 2012.
Une enquête de la BBC diffusée en 2022, et qui avait fait grand bruit au Royaume-Uni, avait mis en évidence 54 cas de personnes tuées par balles en Afghanistan dans des circonstances suspectes par une unité des forces spéciales britanniques, des faits qui avaient été dissimulés par leur hiérarchie.