GB: un ex-ministre coopère finalement à une enquête pour crimes de guerre en Afghanistan

14:0026/07/2024, vendredi
AFP
L'ex-secrétaire d'État britannique aux Anciens Combattants, Johnny Mercer.
Crédit Photo : Andrew Matthews / POOL / AFP
L'ex-secrétaire d'État britannique aux Anciens Combattants, Johnny Mercer.

L'ex-secrétaire d'État britannique aux Anciens Combattants Johnny Mercer, menacé de prison s'il persistait à refuser de donner des noms à une commission d'enquête sur des accusations de crimes de guerre en Afghanistan, a finalement accepté de coopérer, a annoncé jeudi une porte-parole de la commission.

M. Mercer, qui a perdu son poste de député lors des dernières législatives du 4 juillet remportées par le parti travailliste, avait affirmé dans le passé que
"plusieurs officiers"
lui avaient parlé de meurtres commis et camouflés par des soldats britanniques durant le conflit en Afghanistan.

Mais il a refusé de donner les noms de ces officiers malgré les demandes répétées de la commission d'enquête chargée d'examiner si une unité de l'armée avait bien exécuté en Afghanistan, entre 2010 et 2013, des hommes
"en âge de combattre"
et considérés comme des menaces.

Lassée par ces refus, la commission d'enquête indépendante avait sommé M. Mercer de révéler l'identité de ces soldats, sous peine de se voir infliger des sanctions qui pourraient aller jusqu'à une peine de prison.


Mais selon une porte-parole de la commission d'enquête:


M. Mercer a fourni des informations supplémentaires (...) et a accepté d'aider l'enquête.

"Pour le moment"
, le président de la commission ne prendra pas de mesures et ne fera pas d'autre commentaire, a ajouté la porte-parole.

La requête précisait que les noms seraient
"examinés de manière confidentielles"
et ne seraient connus que des membres de l'équipe juridique de la commission.

L'enquête en question couvre une période allant de mi-2010 à mi-2013, pendant laquelle deux familles - huit personnes dont trois enfants - ont été tuées par des forces spéciales britanniques durant des raids en Afghanistan en 2011 et 2012.


Une enquête de la BBC diffusée en 2022, et qui avait fait grand bruit au Royaume-Uni, avait mis en évidence 54 cas de personnes tuées par balles en Afghanistan dans des circonstances suspectes par une unité des forces spéciales britanniques, des faits qui avaient été dissimulés par leur hiérarchie.


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