La détention du principal suspect dans l'enquête ouverte après la découverte de corps démembrés de femmes dans une décharge de la capitale kényane Nairobi, et qui a selon la police avoué 42 féminicides, a été prolongée mardi de 30 jours.
Les premiers corps de femmes démembrés ont été découverts vendredi dans le bidonville de Mukuru, dans le sud de la capitale kényane.
Selon la Commission nationale des droits humains du Kenya (KNCHR), organe officiel mais indépendant, 10 corps, uniquement de femmes, ont été pour le moment retrouvés.
En 2022, le Kenya a enregistré 725 cas de féminicides, selon un rapport de l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime.
La police a été vivement critiquée après la découverte des premiers corps, car la décharge est située à moins de 100 mètres d'un commissariat.
Vendredi, l'Autorité indépendante de contrôle de la police (IPOA) avait annoncé enquêter sur une éventuelle implication de la police dans ces meurtres.
Cette affaire intervient alors que les forces de sécurité kényanes sont sous pression depuis la mort en juin de dizaines de personnes lors de manifestations contre des projets de hausses de taxes du gouvernement.
Les ONG accusent la police d'avoir mené une répression disproportionnée en tirant à balles réelles sur les manifestants.
La police est redoutée au Kenya, et régulièrement accusée de meurtres et d'exécutions extrajudiciaires.