Kenya: le gouvernement annonce un accord avec les médecins hospitaliers en grève depuis huit semaines

18:258/05/2024, Çarşamba
MAJ: 8/05/2024, Çarşamba
AFP
Des médecins kenyans manifestent devant le siège du ministère de la santé avec des pancartes pour réclamer de meilleurs salaires et conditions de travail dans la capitale, Nairobi, le 9 avril 2024.
Crédit Photo : SIMON MAINA / AFP
Des médecins kenyans manifestent devant le siège du ministère de la santé avec des pancartes pour réclamer de meilleurs salaires et conditions de travail dans la capitale, Nairobi, le 9 avril 2024.

Le gouvernement kényan et le syndicat des médecins hospitaliers (KMPDU) ont signé un accord de reprise du travail, mettant fin à une grève de huit semaines portant notamment sur des revalorisations salariales, a annoncé mercredi le ministère de la Santé.

"Après 56 jours, le KMPDU signe un accord mettant fin à la grève nationale des médecins",
a annoncé le ministère dans un message sur X, accompagné d'une photo montrant les participants aux négociations signant des documents.

Cette grève avait quasiment paralysé l'activité des 57 hôpitaux publics du pays depuis son lancement le 14 mars par l'unique syndicat de médecins du Kenya (KMPDU), qui revendique 7 000 adhérents.

Le mouvement avait ensuite été rejoint par le syndicat des personnels soignants, hors infirmiers (KUCO).


Le contenu exact de l'accord n'était pas connu dans l'immédiat.


Les médecins grévistes contestaient notamment une décision du gouvernement visant à réduire les salaires des internes en médecine et à repousser l'âge d'ouverture des droits à la retraite.

Parmi ses revendications, le KMPDU demandait notamment une rémunération mensuelle de 206 000 shillings kényans (environ 1 450 euros).


Cette rémunération était prévue dans un précédent accord signé avec le gouvernement en 2017 pour mettre fin à une grève de 100 jours qui avait paralysé le système de santé publique.

Durant cette mobilisation, des dizaines de patients étaient morts, faute de soins.


Les salaires insuffisants et les mauvaises conditions de travail ont conduit à un exode des médecins kényans vers d'autres pays africains et au-delà du continent.


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