L'Afghanistan et la Chine ont officiellement relancé mercredi un immense projet d'extraction de cuivre dans le deuxième plus grand gisement connu au monde, près de Kaboul, enlisé depuis 2008 en raison de la guerre.
Les réserves du gisement de Mes Aynak, à 40 kilomètres au sud-est de Kaboul, ont été estimées à 11,5 millions de tonnes de cuivre, un minerai très demandé et dont les cours mondiaux volent de record en record. La compagnie étatique chinoise China Metallurgical Group Corporation (MCC) en avait obtenu en 2008, sous le gouvernement du président Hamid Karzai, les droits d'exploitation pour trois milliards de dollars.
Des responsables afghans ont indiqué qu'il faudrait au moins deux ans avant que le minerai commence à être extrait. La route de la province du Logar, que les excavatrices ont commencé à percer mercredi, devrait être terminée au début 2025. Le projet a été paralysé par la guerre entre les insurgés talibans et les troupes de l'Otan, ainsi que la découverte sur place d'un inestimable site archéologique bouddhique, que les talibans, revenus au pouvoir en 2021, se sont engagés à protéger.