
La Flottille mondiale Sumud, en route pour Gaza afin de briser le blocus israélien, a annoncé dans la nuit de mardi à mercredi être en “alerte maximale” face à “l’intensification de l’activité de drones au-dessus des navires”.
Dans un message publié sur la plateforme X, les organisateurs ont indiqué être entrés dans une “zone à haut risque”. La députée française Marie Mesmeur, présente à bord, a confirmé à l’agence Anadolu la présence de navires israéliens à proximité de la flottille.
La flottille, composée de navires transportant de l’aide humanitaire et des militants internationaux, tente de briser un blocus imposé depuis près de 18 ans à Gaza, où vivent 2,4 millions de Palestiniens. Il s’agit du premier convoi maritime de cette ampleur en direction de l’enclave depuis des années.
Mardi, le diffuseur public israélien KAN a rapporté que la flottille avait pénétré dans la zone d’interception de la marine israélienne, laquelle se préparerait à saisir les embarcations. Selon KAN, les autorités envisageraient de transférer les militants sur un navire de guerre et de remorquer les bateaux vers le port d’Ashdod, au risque que certains coulent. Israël a déjà exclu toute possibilité de les laisser atteindre Gaza.
Le blocus a été encore renforcé le 2 mars, avec la fermeture des points de passage et l’interdiction d’acheminer nourriture, médicaments et aide humanitaire, aggravant une famine déjà dramatique.
Depuis le 7 octobre 2023, les bombardements israéliens ont tué plus de 66 000 Palestiniens, majoritairement des femmes et des enfants, transformant Gaza en une zone quasiment inhabitable, marquée par la famine et la propagation de maladies.