
La décision de la Syrie de rejoindre la coalition mondiale contre Daech constitue un tournant majeur dans la dynamique géopolitique régionale, salué immédiatement par plusieurs partenaires internationaux, dont la Türkiye, les États-Unis et la France.
Il a également jugé que la présence militaire américaine en Syrie restait "légitime", à condition d’être désormais coordonnée avec les autorités syriennes, insistant sur la nécessité d’un "accord" pour définir une stratégie commune contre le groupe terroriste.
Ankara salue l’initiative syrienne
Le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, a qualifié cette adhésion de pas important, lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue égyptien Badr Abdel-Aty à Ankara.
Il a insisté sur l’importance d’une coopération tripartite entre Washington, Damas et Ankara, notamment pour garantir l’unité et la souveraineté de la Syrie.
Fidan a également souligné le retour progressif de la Syrie sur la scène régionale et internationale et l’importance de la visite du président syrien à Washington pour renforcer l’implication directe de Damas dans la lutte antiterroriste.
Washington parle d’un "tournant historique"
La commission des Affaires étrangères du Sénat a, elle aussi, salué la perspective d’une Syrie "stable et prospère", laissant entrevoir un possible assouplissement des sanctions du Caesar Act.
Les autorités américaines affirment par ailleurs suivre de près les efforts de Damas pour éliminer les armes chimiques héritées de l’ancien régime ainsi que les réseaux de trafic de drogues comme le Captagon et la méthamphétamine.
Selon elles, la poursuite des réformes actuelles pourrait favoriser le retour de la confiance politique et économique internationale.
Paris insiste sur l’enjeu sécuritaire
La France a également applaudi la signature par les autorités syriennes de transition d’une déclaration de coopération avec la coalition internationale.
Dans un communiqué publié jeudi, le ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères s’est félicité du lancement d’une "coopération essentielle" avec Damas.
En ce jour de commémoration des attentats du 13 novembre, Paris rappelle que ces attaques avaient été préparées depuis la Syrie, soulignant que la lutte commune contre Daech demeure un impératif de sécurité nationale et de stabilité régionale.
Londres déjà favorable
Le Royaume-Uni avait anticipé ce rapprochement, comme le montre la décision récente de retirer Hayat Tahrir al-Sham (HTS) de sa liste des organisations terroristes.









