Crédit Photo : Bashar TALEB / AFP
Des personnes se rassemblent pour l'iftar, ou repas de rupture du jeûne, le premier jour du mois de jeûne musulman du Ramadan à Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza, le 1er mars 2025, près des décombres de bâtiments effondrés qui ont été détruits pendant la guerre entre Israël et le Hamas, dans le cadre de la trêve en cours.
Samedi, le Hamas a averti des répercussions du silence international face aux crimes israéliens répétés à l'encontre du peuple palestinien, aux opérations de déplacement forcé et à la destruction des maisons dans les camps de réfugiés en Cisjordanie occupée.
Dans un communiqué, le Hamas a déclaré :
"Nous mettons en garde contre les conséquences du silence international face aux crimes du gouvernement d'occupation fasciste contre notre peuple, ainsi que les opérations de déplacement forcé et la démolition des maisons dans les camps de réfugiés en Cisjordanie occupée."
Le mouvement de résistance palestinien a appelé l'ONU et ses institutions à
"une action immédiate et efficace pour stopper les violations horribles et continues du droit international par l'occupation".
Il a qualifié de grave violation du droit international la démolition par Israël des maisons et bâtiments résidentiels dans le camp de réfugiés de "Nur Chams" à l'est de la ville de Tulkarem, dans le nord de la Cisjordanie, ainsi que le déplacement forcé des Palestiniens sous la contrainte de la force militaire, soulignant que ces actes constituaient des crimes de guerre sous les yeux du monde entier.
Le Hamas a également dénoncé les opérations militaires de l'armée israélienne en Cisjordanie et
"le terrorisme systématique contre les Palestiniens",
les qualifiant de tentatives
"désespérées et échouées de briser toute volonté de résistance".
Samedi matin, l'armée israélienne a démoli les murs de 11 maisons dans le quartier Al-Manshiyah du camp de réfugiés de Nur Shams, où elle poursuit son opération militaire depuis 21 jours.
Depuis le 21 janvier 2024, l'armée israélienne intensifie ses opérations militaires contre les villes et camps palestiniens du nord de la Cisjordanie, en particulier à Jénine, Tulkarem et Tubas, dans le cadre d'une opération baptisée
Mercredi, l'agence de presse palestinienne officielle "Wafa" a rapporté que les forces d'occupation avaient l'intention de démolir 11 maisons dans le camp de réfugiés de Nur Shams, sous prétexte de la construction d'une route partant de la place du camp vers le quartier Al-Manshiyah.
Quelques jours plus tôt, des tanks israéliens ont envahi le camp de réfugiés de Jénine, dans une escalade militaire inédite depuis 2002, selon un correspondant d'Anadolu.
Lors d'une conférence de presse le 23 février 2024, à l'occasion de la cérémonie de remise de diplômes des officiers à Holon, près de Tel Aviv, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé que
"l'armée poursuivra son combat"
en Cisjordanie.
Les autorités palestiniennes mettent en garde contre cette opération, affirmant qu'elle fait partie du plan du gouvernement de Netanyahu pour annexer la Cisjordanie et en déclarer la souveraineté, ce qui pourrait marquer la fin du projet de solution à deux États.
L'extension des opérations militaires dans le nord de la Cisjordanie intervient après une intensification des attaques israéliennes et des violences des colons dans la région, y compris à Jérusalem-Est, depuis le début de l'offensive sur Gaza en octobre 2023, qui a fait au moins 48 360 morts, principalement des femmes et des enfants, et laissé l'enclave dévastée.
Avec le soutien des États-Unis, Israël a commis un génocide à Gaza entre le 7 octobre 2023 et le 19 janvier 2025, faisant plus de 160 000 morts et blessés palestiniens, principalement des enfants et des femmes, ainsi que plus de 14 000 disparus.
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