Le Hamas affirme qu’il ne participera pas à la gestion de Gaza après la guerre, sous condition d’un consensus national

La rédaction avec
16:014/03/2025, mardi
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Des Palestiniens et des combattants du Hamas assistent à une cérémonie funéraire pour 40 militants et civils tués pendant la guerre avec Israël, au camp de Shati à Gaza, le 28 février 2025.
Crédit Photo : BASHAR TALEB / AFP
Des Palestiniens et des combattants du Hamas assistent à une cérémonie funéraire pour 40 militants et civils tués pendant la guerre avec Israël, au camp de Shati à Gaza, le 28 février 2025.

Le groupe palestinien Hamas a déclaré mardi qu’il ne participerait à aucun arrangement administratif dans la bande de Gaza après la guerre, à condition qu’un consensus national soit atteint.

“Tout arrangement concernant l’avenir de Gaza après l’agression israélienne doit être fondé sur un consensus national, et nous faciliterons cela”
, a déclaré Hazem Qassem, porte-parole du Hamas, à Anadolu.

“Il n’est pas nécessaire que le Hamas fasse partie des arrangements administratifs à Gaza. Il n’est pas intéressé et ne souhaite en aucun cas en faire partie”
, a-t-il ajouté.

Le porte-parole a souligné l’importance d’un consensus national interne pour ces arrangements.


“Le Hamas ne permettra aucune ingérence extérieure”
, a-t-il insisté.

Selon lui, ces arrangements doivent permettre de
“lancer un processus sérieux et réel de reconstruction pour sauver notre peuple de la catastrophe qu’il a subie à cause de la guerre génocidaire d’Israël”.

“Le Hamas ne sera pas un obstacle à tout arrangement obtenu par consensus national qui vise à entamer la reconstruction de Gaza”
, a-t-il assuré.

En décembre, le Hamas avait accepté une proposition égyptienne de création d’un
“comité de soutien communautaire”
pour gérer la bande de Gaza après la guerre.

Contexte régional et international


L’Égypte accueillera mardi un sommet arabe d’urgence pour établir une position commune sur la question palestinienne et proposer une alternative aux plans américains visant le déplacement de la population de Gaza.


Le président américain Donald Trump a à plusieurs reprises proposé de “prendre le contrôle” de Gaza et de réinstaller sa population pour en faire une destination touristique. Son plan a été rejeté par le monde arabe et plusieurs pays, qui y voient une tentative de nettoyage ethnique.


Depuis octobre 2023, l’offensive israélienne à Gaza a fait près de 48 400 morts, principalement des femmes et des enfants, et plus de 111 000 blessés. L’attaque, qui a dévasté l’enclave, a été suspendue dans le cadre d’un cessez-le-feu et d’un échange de prisonniers mis en place le 19 janvier.


Cependant, Israël a bloqué l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza dimanche, après que le Premier ministre Benjamin Netanyahu a refusé d’entamer des négociations sur la deuxième phase d’un accord de cessez-le-feu avec Hamas.


En novembre dernier, la Cour pénale internationale (CPI) a émis des mandats d’arrêt contre Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza.


Israël est également accusé de génocide devant la Cour internationale de justice (CIJ) pour son offensive sur l’enclave.


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