
Israël a établi une zone de sécurité frontalière à l’intérieur du Liban, a déclaré mardi le président du Parlement libanais, Nabih Berri.
Un cessez-le-feu fragile est en vigueur au Liban depuis le 27 novembre, mettant fin à plusieurs mois d’affrontements transfrontaliers entre Israël et le Hezbollah, qui avaient dégénéré en conflit ouvert en septembre.
Selon l’accord de cessez-le-feu, Israël devait se retirer complètement du sud du Liban d’ici le 26 janvier. Cependant, la date limite a été repoussée au 18 février après le refus d’Israël de s’y conformer. À ce jour, Israël maintient encore une présence militaire dans cinq avant-postes frontaliers.
Le président du Parlement libanais a en outre accusé Israël d’ingérence dans les affaires des pays voisins, notamment en Syrie, en manipulant sa composition démographique sous prétexte de protéger certaines communautés, comme les Druzes.
Les Druzes, qui représentent environ 3 % de la population syrienne, sont également appelés Al-Muwahhidun ("les Unitaires"). Ils sont principalement concentrés dans la province méridionale de Soueïda, avec de plus petites communautés à Damas, dans sa banlieue, à Qouneitra et dans le nord d’Idlib.
Après la chute du régime de Bachar al-Assad, Israël a étendu son occupation du plateau du Golan syrien en s’emparant de la zone tampon démilitarisée, en violation de l’accord de désengagement signé avec la Syrie en 1974. Il a également intensifié ses frappes aériennes contre des positions militaires syriennes à travers le pays.
Les récentes avancées militaires d’Israël sur le plateau du Golan, occupé depuis 1967, ont suscité des condamnations de l’ONU et de plusieurs nations arabes.