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Le porte-parole du Conseil de sécurité nationale, John Kirby.
Les États-Unis ont laissé pointer leur agacement lundi après l'annulation d'une visite israélienne de haut rang, en se disant "déçus" et "surpris", dans un contexte déjà "crispé" entre Israël et son principal soutien.
Le porte-parole du Conseil de sécurité nationale, John Kirby a dit:
Nous sommes très déçus qu'ils ne viennent pas à Washington pour nous permettre d'avoir une conversation approfondie à propos des alternatives crédibles à une opération terrestre à Rafah.
Il a par la suite indiqué que la Maison Blanche était
de cette décision d'Israël, en réaction au vote d'une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU appelant à un cessez-le-feu à Gaza sous condition de libération de tous les otages, lors duquel les États-Unis se sont abstenus.
Répétant que l'abstention américaine ne représentait
"pas un changement de cap"
, même si les États-Unis ont plusieurs fois bloqué ces derniers mois l'adoption de résolutions à l'ONU sur Gaza, John Kirby a ajouté:
Il semble que les services du Premier ministre (israélien Benyamin Netanyahu) cherchent à créer l'impression d'une divergence alors que ce n'est pas nécessaire.
Il a aussi répété plusieurs fois que la résolution adoptée lundi n'était
et assuré que le texte n'avait
"aucun impact sur Israël (...)"
De nombreux membres du Conseil de sécurité, tout comme le porte-parole de l'ONU, ont insisté sur le fait que ce texte fait loi. Mais les résolutions du Conseil sont de toutes façons souvent ignorées par les pays concernés.
La décision des autorités israéliennes est une réaction à l'abstention américaine lors de ce vote à l'ONU d'une résolution en faveur d'un
"cessez-le-feu immédiat pour le mois de Ramadan, respecté par toutes les parties, devant mener à un cessez-le-feu durable"
à Gaza.
Cette décision des États-Unis
"nuit à la fois aux efforts de guerre et aux efforts visant à libérer les otages"
, a écrit dans un communiqué le bureau de Benyamin Netanyahu.
John Kirby a souligné que le texte demandait une libération des otages détenus et un cessez-le-feu dans le même paragraphe.
Il a indiqué que Washington n'avait néanmoins pas voté en faveur de la résolution car il y manquait selon eux des éléments
comme une condamnation du groupe de résistance palestinien Hamas.
Le président américain Joe Biden avait demandé au chef du gouvernement israélien d'envoyer une délégation à Washington avant d'entreprendre toute offensive terrestre de grande ampleur à Rafah, où sont déplacés de force plus d'un million de Palestiniens.
Il n'était pas prévu lundi qu'il s'entretienne directement avec Benyamin Netanyahu, avec lequel il aurait une relation notoirement difficile, et qui n'aurait fait que se tendre ces dernières semaines.
Selon Kirby, les Américains n'ont pas d'informations
"selon lesquelles les Israéliens se préparent à lancer une opération terrestre de manière imminente"
à Rafah, et ne pensent pas
"que cela va arriver dans les prochains jours".
La vice-présidente Kamala Harris a déclaré, dans une interview avec la chaîne ABC diffusée dimanche, qu'une opération à Rafah serait
"une très grande erreur".
Les autorités américaines entendent évoquer Rafah avec le ministre de la Défense israélien, Yoav Gallant, qui se trouve à Washington, pour un voyage qui n'est pas lié à celui de la délégation mentionnée plus haut.
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