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Depuis la fondation d'Israël en 1948, Washington lui a donné environ 130 milliards de dollars selon des chiffres officiels, un montant ajusté à environ 300 milliards si l'on compte l'inflation.
Les États-Unis ont approuvé des ventes d'armes à Israël pour des dizaines de millions de dollars depuis le début des attaques dévastatrices dans la Bande de Gaza en octobre - une assistance militaire massive et régulière depuis des décennies.
L'AFP fait le point sur cette coopération, au moment où le président américain Joe Biden est pressé de toutes parts pour l'assortir de conditions face à la situation humanitaire catastrophique à Gaza.
Des ventes "d'urgence" depuis le 7 octobre
Depuis qu'Israël mène une offensive militaire meurtrière contre la Bande de Gaza suite à l'attaque transfrontalière menée, le 7 octobre, par le mouvement de résistance palestinien, Hamas, les États-Unis ont rendu publiques deux ventes selon la procédure dite
à son allié - une procédure qui permet un envoi direct, contournant un processus de 30 jours au Congrès.
Début décembre, le gouvernement américain a autorisé la vente, pour 106 millions de dollars, de 13.981 obus de 120 mm. Ces munitions d'artillerie sont utilisées notamment par les chars de combat Merkava engagés dans l'offensive israélienne dans la Bande de Gaza.
Fin décembre, une nouvelle vente
a été autorisée par Washington pour environ 57.000 obus de 155 mm et équipements annexes, pour un total de 147,5 millions de dollars. Ces armes ont été prélevées sur les stocks existants de l'armée américaine.
Les ventes d'armes doivent être rendues publiques au-delà d'un certain montant aux États-Unis, à la différence des transactions moins importantes.
Selon le Washington Post, plus de 100 ventes militaires non-publiques ont été approuvées par le gouvernement du président Joe Biden depuis l'attaque du 7 octobre, dont nombre de munitions d'artillerie.
Une aide militaire stable depuis des décennies
Ces deux ventes
à Israël s'ajoutent à une aide régulière et gratuite des États-Unis, qui livrent à leur allié une partie de son armement dernier cri.
Depuis la fondation de l'État hébreux en 1948, Washington a donné environ 130 milliards de dollars à Israël selon des chiffres officiels, un montant ajusté à environ 300 milliards si l'on compte l'inflation.
Israël est ainsi
"le bénéficiaire le plus important en termes cumulés"
de l'aide américaine à l'étranger
"depuis la Seconde Guerre mondiale",
relève un récent rapport du Congrès, précisant que cette assistance comprend aussi une
"aide économique importante"
entre 1971 et 2007.
Depuis lors, l'assistance est quasi-uniquement militaire - et représente plus de 3,5 milliards de dollars par an, aux termes d'accords pluriannuels dont l'actuel court jusqu'en 2028.
Le département d'État américain relève:
Les États-Unis fournissent à Israël l'accès à certains des équipements militaires les plus avancés dans le monde, dont (l'avion de combat) F-35.
Ce sont aussi les États-Unis qui financent et fournissent en partie l'équipement du Dôme de fer, l'efficace et très coûteux bouclier d'Israël.
L'aide américaine est conditionnée pour l'essentiel à l'achat des équipements de constructeurs américains.
Alors que certains pays s'inquiètent du bilan humain très lourd de l'offensive israélienne à Gaza, la loi américaine interdit à l'État fédéral de fournir des armes aux pays auteurs de
"violations flagrantes des droits humains".
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