
Dans la nuit du 1er au 2 mai, un navire acheminant de l’aide humanitaire à destination de la bande de Gaza a été ciblé par des drones en pleine mer Méditerranée.
Le groupe parlementaire La France insoumise, Nouvelle Union populaire écologique et sociale (LFI-NFP) a réagi en appelant l’État français à condamner fermement cette attaque et à cesser tout soutien au blocus israélien.
Selon un communiqué publié par LFI-NFP, l’attaque a eu lieu à 00h23 dans les eaux internationales, non loin des côtes maltaises. Le navire visé, baptisé Conscience, faisait partie de la Flottille de la Liberté. Il transportait des vivres, des médicaments, ainsi qu’une trentaine de passagers de diverses nationalités, dont plusieurs Français. Cette mission symbolique visait à dénoncer et à briser le blocus imposé par Israël à la bande de Gaza.
Ces informations ont été corroborées par plusieurs sources indépendantes. L'ONG Freedom Flotilla Coalition, organisatrice de la mission, affirme que le navire a été touché à deux reprises, provoquant un incendie et des dégâts matériels. Les secours dépêchés par les autorités maltaises ont confirmé l'attaque, précisant qu’aucun des 16 passagers déjà présents à bord n’a été blessé. Refusant l’évacuation, ces derniers ont choisi de rester à bord.
L’armée israélienne, de son côté, n’a pas réagi à ces accusations. Cet incident rappelle celui de 2010, lorsque l’assaut de l’armée israélienne contre une flottille similaire avait entraîné la mort de neuf activistes.
Cet événement survient alors que la Cour internationale de Justice (CIJ) examine la responsabilité d’Israël quant à l’accès humanitaire à Gaza, remettant en lumière les enjeux de la liberté de navigation, de l’assistance aux civils et du respect du droit international.
Une crise humanitaire majeure
Depuis la reprise des frappes israéliennes le 18 mars 2025, plus de 2 000 Palestiniens ont perdu la vie, portant le nombre total de morts à plus de 52 000 depuis octobre 2023. La grande majorité des victimes sont des civils, principalement des femmes et des enfants. Les cessez-le-feu annoncés n'ont pas mis fin aux violences, exacerbant une situation humanitaire déjà catastrophique.
Pour mémoire, la CIJ a ordonné à Israël, le 26 janvier 2024, de prévenir tout acte de génocide et de garantir l’acheminement de l’aide humanitaire. Par ailleurs, la Cour pénale internationale (CPI) a émis, le 21 novembre 2024, plusieurs mandats d’arrêt, dont un visant le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité dans la bande de Gaza.