
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a tiré la sonnette d’alarme sur la situation sanitaire dramatique à Gaza, où aucun convoi humanitaire ni matériel médical n’a pu entrer depuis deux mois en raison du blocus israélien.
La porte-parole de l’OMS, Margaret Harris, a déclaré à l’agence Anadolu que les habitants manquent de tout: nourriture, eau potable, abris et soins médicaux.
Les hôpitaux, déjà surchargés, sont presque à court de fournitures essentielles: sang, antibiotiques, perfusions, et matériel de base pour traiter les blessés. De nombreuses personnes redoutent de s’y rendre, car plusieurs établissements ont été visés par des frappes israéliennes, ce qui pourrait constituer un crime de guerre.
Les blessés souffrent souvent de plaies ouvertes et de fractures dues aux bombardements quotidiens, augmentant fortement les risques d’infection. Par ailleurs, les conditions de vie, malnutrition, surpopulation, manque d’hygiène, favorisent la propagation des maladies infectieuses comme la diarrhée.
L’OMS dispose de stocks de matériel médical à Gaza et à l’extérieur de l’enclave, notamment à Al-Arish, où 16 camions sont prêts, mais Israël bloque leur entrée. Harris a souligné que les professionnels de santé sont à bout.
Malgré tout, l’OMS poursuit ses opérations à Gaza, notamment la surveillance épidémiologique et l’organisation d’évacuation de patients, en plus de ses efforts pour faire entrer du matériel humanitaire.