Alors que les drones TB3 sont en cours de test, le TB2 a battu des records d'exportation en Türkiye faisant de la société Bayrak, la société qui paye le plus d'impôts.
Les véhicules aériens sans pilotes, de fabrication turque, ont été déterminants dans la reprise d'une bonne partie du nord du Mali par l'armée de ce pays du Sahel central.
Dans le nord du Mali, une page s’est refermée. Kidal qui était la chasse gardée des mouvements rebelles indépendantistes, a été reprise depuis le 14 novembre par l’armée malienne.
"Aujourd’hui, nos forces armées se sont emparées de Kidal",
a annoncé, soulagé, le colonel Assimi Goïta, président de la transition malienne.
Pendant près de dix ans, l’armée malienne n’a pas pu mettre pied dans cette ville du nord située à plus de 1400 kilomètres au nord-est de Bamako.
Cette reconquête a été possible grâce aux stratégies mises en place par les autorités maliennes pour "recouvrer et à sécuriser l’intégrité du territoire, sans exclusive aucune, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU", comme l’a rappelé le colonel Goita. En effet, depuis son arrivée au pouvoir, le chef de l’État malien multiplie les actions pour renforcer les moyens de l’armée dans sa mission de défense du territoire national. Dans ce sens, l’État malien a sollicité et acquis, dans le cadre de sa coopération avec la Turquie, des drones Bayraktar TB2.
Selon le fabricant turc Baykar, le TB2, déjà adopté par plusieurs pays sahéliens,
"est un véhicule aérien tactique sans pilote de moyenne altitude et de longue endurance, capable de mener des missions de renseignement, de surveillance et de reconnaissance et d’attaque armée"
.
"Le système est composé d'une plateforme armée / drone Bayraktar TB2, d'une station de contrôle au sol, d'un terminal de données au sol, d'un terminal d'affichage à distance, d'une base avancée avec générateur et de modules de remorquage"
, précise le fabricant sur son site.
Rejoignant les vecteurs aériens maliens, le TB2 a eu tout son impact dans la lutte contre les groupes rebelles du nord regroupés au sein du Cadre stratégique permanent pour la paix, la sécurité et le développement (CSP-PSD).
"Ces nouvelles acquisitions participent non seulement à l’amélioration de la puissance de frappe, mais aussi à l’efficacité de l’outil de renseignement des forces armées maliennes",
expliquait le colonel Sadio Camara, ministre de la Défense et des Anciens combattants, à l’occasion de la réception du premier système de TB2 en décembre 2022.
C’est ainsi que le 8 novembre, l’armée malienne a rapporté avoir identifié, grâce à la surveillance aérienne, des terroristes en provenance de 2 blindés abandonnés par la Minusma à Kidal le 31 octobre. Dans cette logique, l’armée a poursuivi sa marche, combinant combats au sol appuyés par les vecteurs aériens, vers Kidal en passant par Anefis. Ce qui fait que les militaires maliens sont presque entrés à Kidal, sans combattre.
"Les drones turcs ont été déterminants sur le terrain"
, reconnaît une source proche des mouvements rebelles du nord.
Pourtant, même après la reconquête de Kidal, les autorités qui ont décidé de marquer leur présence à travers l’installation d’une administration ont poursuivi les opérations militaires, avec en première ligne les vecteurs aériens. C’est ainsi que le 22 novembre, l’armée a repéré et détruit un pickup et un camion, tous deux remplis de matériels appartenant aux
à 43 kilomètres au nord-ouest de Kidal.
Deux jours plus tôt, deux véhicules de type pick-up appartenant aux terroristes étaient pulvérisés par les vecteurs aériens maliens, à un kilomètre au sud-ouest de Tin-Essako, toujours dans la région de Kidal. Deux jours plus tôt, les Famas ont repéré et détruit deux véhicules pick-up chargés de matériels de guerre appartenant aux terroristes, à 1 kilomètre au sud-ouest de Tin-Essako, dans la région de Kidal.
Ces actions qui se sont poursuivies ont permis à l’armée de reprendre, après Tessalit, Anefis et Kidal, la ville d’Aguelhok. Ce n’est donc pas surprenant si, lors de la promulgation de la Constitution de la 4e république, le président Assimi Goïta a posé avec une maquette du drone Akinci, un modèle plus efficace que le TB2.
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