La Pologne, la République tchèque et l'Autriche ont annoncé l'introduction dès mardi à minuit de contrôles à leurs frontières avec la Slovaquie afin d'essayer d'endiguer une immigration irrégulière croissante.
L'Autriche où les arrivées sont en baisse depuis le début de l'année, leur a emboîté le pas. Dans une déclaration transmise à l'AFP, le gouvernement a fait état d'un renforcement de contrôles déjà existants, cette fois directement à la frontière et non dans les zones alentour, à 11 postes différents.
Dans les trois pays, les contrôles devraient durer dix jours dans un premier temps.
"Solution européenne"
La Slovaquie a constaté cette année une augmentation du nombre de migrants, pour la plupart depuis la Serbie, via la Hongrie.
Au cours des huit premiers mois de 2023, le pays a détecté environ 24.500 migrants entrés illégalement sur son territoire, contre près de 10.900 sur l'ensemble de l'année 2022 et quelques centaines par an auparavant, selon la police slovaque.
Robert Fico, dont le parti Smer-SD a remporté les élections législatives en Slovaquie samedi et qui a été désigné Premier ministre lundi, avait promis d'introduire des contrôles immédiats à la frontière hongroise. Et d'affirmer:
Nous devrons recourir à la force pour résoudre le problème des migrants.
La semaine dernière, l'Allemagne avait également décidé de renforcer ses contrôles aux frontières avec la Pologne et la République tchèque face à la hausse des entrées illégales.
La ministre de l'Intérieur, Nancy Faeser, a évoqué la possibilité de mettre en place des points de contrôle fixes aux frontières avec ces deux pays, une mesure déjà en vigueur le long de la frontière entre l'Allemagne et l'Autriche.
Tous ces pays sont membres de l'Union européenne et de l'espace Schengen. La réintroduction des contrôles frontaliers dans l'espace Schengen n'est autorisée que dans des circonstances exceptionnelles et doit être notifiée à Bruxelles avant sa mise en œuvre.