
L'aéroport londonien de Heathrow, le plus fréquenté d'Europe, a chiffré vendredi à 49 milliards de livres (57 milliards d'euros) son plan d'expansion et de modernisation, qui comprend notamment une troisième piste, un coût élevé qui ne manquera pas de relancer les critiques contre le projet.
Selon Heathrow, ces travaux permettraient d'augmenter la capacité de la plateforme pour accueillir "jusqu'à 150 millions de passagers" par an, contre 84 millions en 2024.
Saga
Le projet d'agrandissement d'Heathrow n'est pas nouveau. Fin 2020, à l'issue d'une saga judiciaire, la Cour suprême britannique avait statué en faveur d'une troisième piste. Mais le projet a depuis été retardé par l’épidémie de Covid-19.
Luis Gallego, directeur général d'IAG, maison mère de British Airways dont la base est à Heathrow, a jugé vendredi que l'offre concurrente était "crédible", en marge de la publication des résultats du groupe aérien (qui a vu son bénéfice net progresser de 44 % au premier semestre).
Pour autant, le dirigeant a assuré ne pas avoir de préférence entre les deux projets sur la table. "Nous devons travailler en étroite collaboration avec les deux parties pour mieux comprendre ce qu'elles apportent, car les propositions ne sont pas comparables", selon lui.
Heathrow s'est dit de son côté prêt à discuter d'une piste plus courte mais estime que cela ne fera pas forcément baisser les coûts.