
Au Népal, le gouvernement a annoncé que l’interdiction des réseaux sociaux serait "bientôt" levée après que l’intervention de la police lors des manifestations contre cette mesure a fait 19 morts.
Selon le journal népalais anglophone The Kathmandu Post, les manifestations contre l’accès restreint aux réseaux sociaux se poursuivent après avoir fait 19 morts et plus de 400 blessés.
Dans un contexte de violentes manifestations, plusieurs ministres ont démissionné : après le ministre de l’Intérieur, Ramesh Lekhak, le ministre de l’Agriculture et de l’Élevage, Ramnath Adhikari, a également quitté ses fonctions.
Selon le journal américain New York Times, les plateformes de réseaux sociaux sont désormais de nouveau accessibles dans le pays.
Le Premier ministre Oli a souligné que les manifestations pacifiques de la "génération Z" ont dégénéré en raison de l’infiltration de certains éléments et que le gouvernement n’a jamais été opposé aux revendications de la jeunesse. Il a présenté ses condoléances aux familles des victimes et déclaré :
Des événements très malheureux se sont produits en raison de nos efforts pour protéger les institutions constitutionnelles.
Malgré les couvre-feux imposés dans plusieurs régions, les manifestations se sont intensifiées et ont ciblé des personnalités politiques et des ministres.
La maison du ministre démissionnaire Lekhak a également été attaquée, tandis que des mesures ont été prises pour protéger l’ancien Premier ministre Sher Bahadur Deuba.
Les ambassades de l’Australie, de la Finlande, de la France, du Japon, de la Corée du Sud, du Royaume-Uni et des États-Unis à Katmandou ont publié un communiqué conjoint appelant à la retenue et au respect des droits fondamentaux. Elles ont exprimé leur tristesse face aux violences et aux pertes humaines et présenté leurs condoléances aux familles des victimes.
Le ministère indien des Affaires étrangères a également indiqué suivre de près la situation et espérer une résolution pacifique.
Le ministère avait précisé que les plateformes obtenant l’autorisation seraient rouvertes le jour même.
Des manifestants, majoritairement des jeunes, ont alors défilé vers le Parlement pour protester contre la corruption et l’interdiction des réseaux sociaux.
Après l’intensification des violences, un couvre-feu a été imposé autour du Parlement jusqu’à 22 h, heure locale.
Lors de l’intervention de la police, utilisant canons à eau, gaz lacrymogène et munitions réelles, 19 personnes ont perdu la vie.