Nice sommée de retirer les drapeaux israéliens de sa mairie

La rédaction
14:1826/06/2025, jeudi
Yeni Şafak
LE maire de Nice, Christian Estrosi, prononçant un discours devant la mairie de Nice.
Crédit Photo : Nice 24 / X
LE maire de Nice, Christian Estrosi, prononçant un discours devant la mairie de Nice.

Le tribunal administratif de Nice a ordonné, le 25 juin 2025, au maire Christian Estrosi de retirer les drapeaux israéliens installés sur le fronton de la mairie dans un délai de cinq jours. Le juge des référés a estimé que ce pavoisement, présenté comme un soutien aux otages israéliens, revêtait un caractère politique compte tenu de sa durée et du contexte international tendu. Il a jugé qu’il violait le principe de neutralité du service public, créant un doute sérieux sur la légalité du refus du maire de les retirer. Cette décision en urgence ne préjuge pas du jugement au fond.

Une décision fondée sur la neutralité du service public


Le maire de Nice, Christian Estrosi, a été enjoint par la justice de retirer les drapeaux israéliens déployés sur le fronton de l’hôtel de ville. Saisi en urgence par plusieurs particuliers, le juge des référés du tribunal administratif de Nice a rendu deux ordonnances, le 25 juin 2025, ordonnant le retrait dans un délai de cinq jours. En cause : la violation du principe de neutralité du service public.


Une urgence liée à un contexte international sensible


Pour motiver sa décision, le juge a estimé que l’urgence était caractérisée. Bien que le maire ait justifié cette action comme un soutien aux otages israéliens, la justice a considéré que la persistance de cet affichage, dans un climat international particulièrement tendu, allait au-delà d’un simple geste humanitaire. Elle a été interprétée comme une prise de position politique en faveur d’un État engagé dans un conflit armé.


"Dans ces conditions, au regard du contexte international et de l’intensification du conflit au Moyen-Orient"
, précise le tribunal,
"le pavoisement doit être également regardé comme un soutien à l’État israélien"
. Le juge en conclut que le maintien de ces drapeaux portait atteinte à l’obligation de neutralité des institutions publiques.

Un doute sérieux sur la légalité du refus du maire


Le tribunal a également retenu un
"doute sérieux sur la légalité"
du refus opposé par le maire de retirer les drapeaux. Le principe de neutralité du service public interdit en effet toute manifestation d’opinion politique ou religieuse de la part des autorités locales.

Dans l’attente du jugement au fond, qui sera examiné ultérieurement par une formation collégiale, cette décision constitue un premier revers juridique pour la municipalité niçoise. L’enjeu dépasse le cadre local : il interroge sur l’utilisation de l’espace public pour exprimer un soutien unilatéral dans un conflit international.


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