Le président déchu du Niger, Mohamed Bazoum, a saisi la Cour de justice de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) afin qu'elle ordonne sa "mise en liberté", celle de son épouse et de son fils, ainsi que son rétablissement dans ses fonctions de président de la République.
Dans un courrier qu'il lui a adressé lundi, et dont Anadolu a eu copie, la Cour de justice de la CEDEAO a informé l'État du Niger de sa saisine par l'avocat de Mohamed Bazoum et l'a invité à lui soumettre son mémoire de défense dans un délai d'un mois.
Arrivé au pouvoir en avril 2021, Mohamed Bazoum a été renversé le 26 juillet dernier par un groupe de militaires dirigé par le chef de la garde présidentielle, le général Abdourahamane Tiani. Depuis lors, il est gardé au palais de la présidence en compagnie de son épouse et de son fils.
Lors d'un sommet tenu le 10 août dernier à Abuja (Nigeria), la Conférence des chefs d'État et de gouvernement de la CEDEAO avait rejeté le coup d'État et pris de lourdes sanctions économiques contre le Niger, appuyées de la menace d'une intervention militaire, en vue d'obtenir le rétablissement de l'ordre constitutionnel.