ONU: Il est "inacceptable" que les Gazaouis soient forcés de choisir entre "être abattus ou nourris"

16:3812/07/2025, samedi
MAJ: 12/07/2025, samedi
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Des personnes se recueillent devant les corps de Palestiniens tués lors d'une frappe israélienne, lors de leurs funérailles devant l'hôpital Nasser à Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza, le 9 juillet 2025.
Crédit Photo : AFP /
Des personnes se recueillent devant les corps de Palestiniens tués lors d'une frappe israélienne, lors de leurs funérailles devant l'hôpital Nasser à Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza, le 9 juillet 2025.

Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH) et l'Organisation mondiale de la santé (OMS) ont condamné, vendredi, les attaques incessantes contre les Palestiniens tentant en quête de nourriture et de médicaments dans la Bande de Gaza, après la frappe israélienne qui a tué, jeudi, au moins 15 personnes, dont des enfants, devant une clinique à Deir al-Balah.

L'attaque a eu lieu devant un établissement géré par Project Hope, un partenaire de l'UNICEF.


Ravina Shamdasani, porte-parole des Nations unies pour les droits de l'homme, a déclaré lors d'un briefing de l'ONU à Genève :
"Nous avons fait part de nos préoccupations concernant les crimes atroces qui ont été commis et le risque que d'autres crimes atroces soient commis, en ces lieux où, une fois de plus... ils ont le choix entre être abattus ou être nourris."

"C'est inacceptable et cela se perpétue",
a-t-elle ajouté.

L'armée israélienne a affirmé que cette attaque visait un membre du Hamas impliqué dans les attaques du 7 octobre ; cependant, Shamdasani a remis en question
"la logique qui consiste à mettre des civils, y compris des enfants, en danger de mort"
et a réitéré ses préoccupations concernant les violations du droit humanitaire.

"Nous avons constaté que parmi le nombre total de victimes à Gaza, une grande partie sont des femmes et des enfants. Cela soulève à nouveau de sérieuses questions quant au respect de ces principes",
a-t-elle déclaré.

Depuis la mise en place, fin mai, des points de distribution d'aide humanitaire gérés par la Gaza Humanitarian Foundation (GHF), soutenue par Israël, le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme a enregistré 798 meurtres, dont 615 à proximité des sites de la GHF et 183 le long des itinéraires des convois humanitaires,
"principalement dus à des blessures par balle".

Le porte-parole de l'OMS, Christian Lindmeier, s'est joint à la condamnation en déclarant :
"Des personnes se font tirer dessus aux abords des sites de distribution... c'est tout simplement inacceptable."

"La paix est le meilleur remède et ouvrir les points de passages (frontaliers) reste la seule option viable",
a-t-il déclaré.

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