La session inaugurale jeudi de la nouvelle Assemblée nationale issue des urnes au Pakistan a été perturbée par les députés fidèles à l'ex-Premier ministre Imran Khan, qui continuent à contester le résultat des dernières législatives.
De nombreuses allégations de fraudes ont entaché les élections du 8 février, auxquelles Imran Khan, emprisonné depuis août et condamné à de lourdes peines, n'avait pas été autorisé à se présenter.
Certains membres de son parti, le Pakistan Tehreek-e-Insaf (PTI), ont brandi des portraits d'Imran Khan en signe de défi, lorsque les leaders des autres grandes formations sont entrés dans l'hémicycle.
Malgré la répression des autorités et leur incapacité à mener campagne, les candidats indépendants affiliés au PTI, qui n'avait pas été autorisé à figurer sur les bulletins, ont obtenu le plus grand nombre de sièges lors du scrutin.
Aux termes de cet accord, le frère cadet de Nawaz Sharif, Shehbaz, qui avait déjà été chef du gouvernement en 2022 et 2023, doit être élu Premier ministre par les députés dans les jours à venir.
Et l'ancien président Asif Ali Zardari (2008-2013), époux de l'ancienne Première ministre assassinée Benazir Bhutto et père de Bilawal, a été désigné par le PPP candidat commun à la présidence.
La PML-N et le PPP avaient déjà gouverné ensemble sous les ordres de Shehbaz Sharif, après avoir évincé Imran Khan du poste de Premier ministre par une motion de censure en avril 2022.
Imran Khan affirme que l'élection a été truquée de manière éhontée, à l'initiative de la puissante armée, afin d'empêcher son parti de revenir au pouvoir.