Pascal Canfin, eurodéputé Renaissance, a officiellement annoncé ce jeudi 26 septembre sa démission du Bureau exécutif du parti du président français.
Par voie d'un courrier adressé à Stéphane Séjourné, secrétaire général de Renaissance, Canfin justifie sa décision par des divergences profondes concernant les choix politiques effectués depuis les élections législatives du 7 juillet.
Canfin continuera à œuvrer au Parlement européen, où il occupe des responsabilités clés, notamment en tant que vice-président exécutif de la Commission européenne.
Cette démission témoigne des tensions internes croissantes au sein de Renaissance, exacerbées par les récentes orientations politiques du gouvernement.
Pour rappel, la composition du gouvernement de Michel Barnier (LR) a été annoncée le 22 septembre courant après plus de deux semaines de spéculations. Lors d'une brève déclaration, Alexis Kohler, secrétaire général de l'Elysée, a dévoilé les membres du nouveau cabinet, essentiellement des partis Les Républicain et Renaissance, confirmant notamment la nomination du chef de file des sénateurs républicains, Bruno Retailleau, au ministère de l'Intérieur.
La nomination de Michel Barnier à Matignon, au début du mois de septembre, est intervenue dans un contexte politique difficile, marqué par l'absence de majorité absolue à l'Assemblée nationale ainsi que par des démarches visant la destitution du président Macron, auquel l'opposition reproche de ne pas respecter la volonté des Français issue des urnes, lors des législatives anticipées tenues les 30 juin et 07 juillet derniers.
La coalition présidentielle se positionne en deuxième force politique de l'Assemblée nationale avec 99 députés Ensemble pour la République, 36 députés Les Démocrates, 31 députés Horizons & Indépendants, soit un total de 166 sièges.
Le RN et ses alliés, pourtant largement vainqueurs du premier tour des législatives, arrivent en troisième position avec 126 députés affiliés au groupe RN et 16 députés du groupe À Droite, présidé par Éric Ciotti, soit un total de 142 sièges. Les centristes du groupe Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires (Liot) occupent 21 sièges, tandis que la Droite républicaine recense 47 sièges.