
A l'occasion du ramadan 2025, la FFF réaffirme son refus d'autoriser des pauses pour la rupture du jeûne pendant les matchs, alimentant le débat sur la diversité religieuse et la laïcité dans le sport français.
Le Ramadan a débuté le 1ᵉʳ mars 2025 en France, marquant un mois de jeûne pour des millions de musulmans, y compris de nombreux footballeurs professionnels et amateurs.
Une gestion controversée de la diversité religieuse
Cette décision intervient dans un contexte de tensions autour de la question de la laïcité et des signes religieux dans le sport. En février, le Sénat a adopté une proposition de loi interdisant le port de signes religieux dans les compétitions sportives et les piscines municipales.
Plus largement, cette loi s'inscrit dans un climat tendu entre l'État et les institutions musulmanes, avec des restrictions visant certains projets, comme l'agrandissement d'une mosquée à Nanterre, bloqué par la préfecture.
Le refus de la FFF d'instaurer une pause pour la rupture du jeûne et la nouvelle loi sur les signes religieux dans le sport nourrissent des accusations d'islamophobie institutionnelle. Plusieurs acteurs associatifs et politiques dénoncent une instrumentalisation du principe de laïcité pour justifier une forme de discrimination ciblée.
Alors que l'Assemblée nationale doit encore examiner la proposition de loi, ces décisions risquent d'alimenter de nouvelles tensions sur la place de l'Islam dans l'espace public en France.