La Fédération française de football (FFF) refuse toujours les pauses pendant le Ramadan dans les matchs de football en France.
Contrairement à l'immense majorité des pays de football, où des pauses sont autorisées pour permettre aux joueurs musulmans de se désaltérer et de se nourrir, la FFF persiste dans sa position. Cette décision a été confirmée alors que le Ramadan a débuté ce lundi dernier et se poursuivra jusqu'au 9 avril.
Un musulman qui boit de l'eau: une "provocation" ?
Cette position a été fortement critiquée par certains, qui y voient une forme d'islamophobie institutionnalisée dans le football français.
L'islamophobie dans le sport, une spécialité bien française
La controverse autour de l'interdiction des pauses pendant le Ramadan dans le football français s'inscrit dans un contexte plus large de discrimination à l'égard des musulmans dans le sport. Parmi les exemples les plus frappants, on peut citer l'affaire du collectif "Les Hijabeuzes", qui a dénoncé la stigmatisation des femmes portant le hijab dans le sport.
Ce collectif a fait valoir que l'interdiction de ce vêtement religieux limitait non seulement la liberté des athlètes, mais constituait également une forme de discrimination basée sur la religion.
En outre, des rapports ont fait état de cas de discriminations à l'encontre d'éducateurs sportifs pratiquant la prière musulmane, mettant en lumière les défis persistants en matière d'inclusion et de respect de la diversité religieuse dans le sport français.
Cette obstination de la FFF intervient à l'heure où le ministère de l'Intérieur mobilise ses effectifs afin de faire fermer les associations sportives où les musulmans peuvent faire du sport selon leurs principes. Par peur de représailles administratives, de nombreux musulmans sont contraints de se taire sur les dérives des fédérations sportives.
La chasse à la visibilité des musulmans a de beaux jours devant elle en France, "pays des Droits de l'Homme", sauf de ceux qui jeûnent.