
La radio publique israélienne a rapporté vendredi que les États-Unis et Israël sont en discussions pour mettre en place un fonds destiné à financer le déplacement des Palestiniens hors de la bande de Gaza.
Ces révélations interviennent peu après un sommet arabe au Caire, où les pays arabes ont unanimement rejeté toute initiative de reconstruction de Gaza impliquant l’expulsion de ses habitants, quelle qu’en soit la justification.
Un projet conjoint entre les États-Unis et Israël
Le rapport indique également que Tel Aviv et Washington ont engagé des discussions avec l’ancien Premier ministre britannique Tony Blair afin d’obtenir son soutien pour mobiliser des fonds destinés à ce projet. Blair est à la tête du Tony Blair Institute for Global Change, une organisation qui conseille des gouvernements et génère des profits estimés à plusieurs dizaines de millions de dollars.
Rôle d’Israël et des États-Unis
Depuis le 25 janvier, Donald Trump promeut l’idée d’une relocalisation des Palestiniens de Gaza vers des pays voisins comme l’Égypte et la Jordanie. Toutefois, ces deux États ont catégoriquement rejeté ce plan, à l’instar d’autres pays arabes et d’organisations internationales.
Contexte du conflit
Depuis octobre 2023, plus de 48 400 Palestiniens ont été tués, principalement des femmes et des enfants, et plus de 111 800 autres blessés dans une offensive israélienne dévastatrice. L’opération a laissé Gaza en ruines avant d’être suspendue par un cessez-le-feu entré en vigueur le 19 janvier.
En novembre dernier, la Cour pénale internationale (CPI) a émis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza.
Par ailleurs, Israël fait face à une accusation de génocide devant la Cour internationale de justice (CIJ) en raison de son offensive contre l’enclave palestinienne.