Cette photo fournie par le service de presse de la présidence tunisienne montre le président tunisien Kais Saied (à droite) montrant à Massad Boulos, conseiller principal du président américain pour l'Afrique, des photos de Palestiniens transportant les corps d'enfants lors d'un enterrement à Gaza, lors de leur rencontre au palais présidentiel de Carthage le 22 juillet 2025.
Le président tunisien Kaïs Saïed a vivement dénoncé, mardi, la situation humanitaire catastrophique qui prévaut en Palestine, et notamment dans la Bande de Gaza, fustigeant la passivité de la communauté internationale face aux souffrances du peuple palestinien.
Recevant au Palais de Carthage le Haut Conseiller du président américain Donald Trump pour les affaires du Moyen-Orient, du monde arabe et de l’Afrique, Massad Boulos, le président Saïed s’est lancé dans un vibrant plaidoyer soulignant
l’érosion de la crédibilité de la légitimité internationale
, devenue
"dénuée de sens face aux tragédies quotidiennes vécues à Gaza et aux bombardements incessants"
.
"La légitimité internationale s’effondre jour après jour"
, a-t-il asséné.
Saïed a présenté à son interlocuteur américain des images qualifiées de
"choquantes"
, montrant des enfants et des nourrissons palestiniens souffrant de la soif et de la malnutrition à Gaza.
"Un enfant mange du sable en Palestine occupée, au XXIe siècle"
, a-t-il déploré, ajoutant :
Ce sont des crimes contre l’humanité.
"Ces images révèlent l’extrême brutalité de la guerre menée par l’entité sioniste, une guerre d’extermination qui vise à briser la volonté du peuple palestinien. Mais les peuples libres ne capituleront jamais"
, a poursuivi Saïed.
Le président tunisien a, à cette occasion, interpellé l’ensemble de la communauté internationale, déclarant :
"Il est temps que l’humanité tout entière se réveille et mette un terme aux crimes commis en Palestine. Des décisions courageuses doivent être prises en faveur du peuple palestinien, seul véritable détenteur de la terre de Gaza, de la Cisjordanie, des colonies illégales et de toute la Palestine"
.
Rappelant que le droit des peuples à l’autodétermination figure parmi les principes de la Conférence de Versailles, le président tunisien a conclu son propos déclarant :
"Il est impératif d’œuvrer à l’établissement d’un État palestinien indépendant, avec pour capitale Al-Quds (Jérusalem - NDLR)"
.
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