Crédit Photo : Jalaa MAREY / AFP
Un soldat ferme un portail alors que les forces militaires israéliennes franchissent la clôture de la zone tampon avec la Syrie, près du village druze de Majdal Shams dans le plateau du Golan annexé par Israël, le 11 décembre 2024.
Un soldat réserviste israélien s'est enfui du Brésil et serait en route vers Israël, après qu'un tribunal brésilien avait demandé à la police d'ouvrir une enquête à son encontre, pour des présumés crimes de guerre à Gaza.
"La décision du tribunal a été prise suite à une plainte déposée par une organisation anti-israélienne basée à Bruxelles s'employant à traduire en justice les soldats israéliens à travers le monde"
, a rapporté, dimanche, la douzième chaîne hébraïque.
Plus tard, l'Autorité israélienne de radiodiffusion (officielle), a rapporté que le soldat réserviste en question est parvenu à fuir le pays et est en route pour regagner Israël.
L'instance israélienne n'a pas donné plus de détails sur les circonstances de la fuite du soldat israélien du Brésil.
Selon la plainte déposée par l'organisation de soutien aux Palestiniens "Hend Rajeb", le soldat
"est impliqué dans la destruction par explosifs d'un bâtiment résidentiel en novembre dernier, sans justification opérationnelle".
Ce bâtiment faisait partie de maisons utilisées comme refuges par les Palestiniens déplacés depuis le début de la guerre à Gaza, selon la même chaîne.
L'Organisation a affirmé dans sa plainte de plus de 500 pages, qu'elle disposait des preuves des faits commis par le soldat israélien.
"Des informations de renseignements issues [d'open sources], probablement recueillies sur les réseaux sociaux du soldat"
, faisaient partie des preuves présentées.
L'organisation avait demandé l'arrestation du soldat israélien afin d'empêcher sa fuite des territoires brésiliens ou la destruction des preuves.
La 12ème chaîne a rapporté que
"la peur d'enquêter sur le soldat israélien rejoint le drame qui s'est produit au Sri Lanka le mois dernier, lorsque l'organisation avait repéré un soldat israélien en service actif et a exigé son arrestation, tandis que les services de sécurité israéliens lui ont demandé de quitter le Sri Lanka immédiatement".
La chaîne a conclu en disant :
Ces deux incidents s'ajoutent à une série d'incidents survenus dans le passé et qui ont suscité l'inquiétude au sein de l'establishment de la sécurité israélien.
Le 19 décembre dernier, la 12ème chaîne a révélé le passage clandestin d'un soldat israélien depuis le Sri Lanka avant qu'il ne soit convoqué pour enquête sur des accusations de crimes de guerre dans la Bande de Gaza.
Avec le soutien américain, Israël commet un génocide à Gaza depuis le 7 octobre 2023, faisant plus de 154 000 victimes, entre morts et blessés palestiniens, pour la plupart des enfants et des femmes, et plus de 11 000 disparus, dans un contexte de destruction massive et de famine qui a tué des dizaines d'enfants et les personnes âgées.
En réaction à cet événement, le chef de l'opposition israélienne, Yair Lapid, a qualifié
"d'échec politique colossal"
, le fait
"qu'un réserviste israélien fuit le Brésil en pleine nuit pour éviter d'être arrêté, parce qu'il avait combattu à Gaza".
Il a traité le Gouvernement
l'accusant de ne pas savoir
"tout simplement comment procéder".
Comment en sommes-nous arrivés à la conclusion que les Palestiniens sont meilleurs que le gouvernement israélien sur la scène internationale.
Il a estimé que
"la formation d'une commission d'enquête officielle qui nous protège légalement d'une part, et un système de propagande (Hasbara) efficace et coordonné d'autre part, auraient empêché de tels phénomènes".
Lapid a conclu en disant que
"les soldats de l'armée israélienne, réguliers et de réserve, ne peuvent pas avoir peur de voyager à l'étranger par crainte d'être arrêtés".
Dans un contexte connexe, le journal hébraïque "Israel Hayom" a rapporté que les mères de soldats israéliens avaient envoyé dimanche un message aigu au Premier ministre Benjamin Netanyahu et au chef d'état-major Herzi Halevy, suite à l'information sur le soldat israélien au Brésil.
Les mères qui appartiennent à l'organisation "Vigilant Mother" ont indiqué dans leur lettre que
"l'absence de politique claire et les déclarations extrémistes des ministres du gouvernement exposent les soldats à un danger sur la scène juridique internationale".
"En l'absence de politiques et d'objectifs clairs fixés par le gouvernement, l'armée israélienne se retrouve à combattre depuis quinze mois sans objectifs ni stratégie clairs"
, indique la lettre.
La lettre ajoute:
"Le résultat est une guerre longue et exténuante, qui épuise les soldats de l'armée israélienne et permet aux programmes extrémistes de résonner au sein de l'armée d'une part, et au niveau international d'autre part".
Les mères des soldats ont averti que
"malgré les avertissements répétés des tribunaux internationaux concernant le danger juridique auquel sont confrontés les soldats, le gouvernement n'a pas pris de mesures suffisantes pour les protéger".
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