Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a promis des "représailles" à la Russie pour son invasion de l'Ukraine et promulgué la loi interdisant l'Église orthodoxe ukrainienne liée à Moscou ce samedi, jour où son pays célèbre son indépendance de l'Union soviétique.
Les forces ukrainiennes ont porté le 6 août les combats sur le sol de leur adversaire en lançant une offensive d'une ampleur sans précédent dans la région russe frontalière de Koursk. Elles s'y sont emparées de dizaines de localités, tandis que les troupes russes continuent d'avancer dans le Donbass, l'est ukrainien.
Depuis plusieurs jours, Moscou agite la menace d'une catastrophe nucléaire en cas d'attaque de l'armée ukrainienne sur la centrale nucléaire de Koursk, située à une cinquantaine de kilomètres des positions ukrainiennes dans cette région. M. Poutine a assuré que l'Ukraine avait essayé de frapper le site.
"Se libérer" de la tutelle russe
M. Zelensky a pris part samedi aux célébrations officielles de l'indépendance sur la place Sainte-Sophie à Kiev, aux côtés du président polonais Andrzej Duda et de la Première ministre lituanienne Ingrida Simonyte, deux soutiens majeurs de son pays.
Cette branche a coupé les ponts avec Moscou en 2022 mais les autorités ukrainiennes la considèrent toujours comme sous influence russe et ont multiplié les poursuites judiciaires à son encontre, provoquant l'emprisonnement de dizaines de prêtres.
Si cette Eglise est en perte d'influence face à la nouvelle Eglise orthodoxe ukrainienne indépendante fondée en 2018, elle conserve toujours des milliers de paroisses à travers le pays. Selon un sondage réalisé en 2023 par l'Institut international de la sociologie de Kiev, 66% des Ukrainiens étaient favorables à une telle interdiction.
Aux portes de Pokrovsk
Si l'offensive militaire ukrainienne déclenchée le 6 août dans la région russe de Koursk reçoit beaucoup d'attention car elle porte les hostilités sur le sol de l'assaillant, l'épicentre des combats demeure dans la région industrielle ukrainienne du Donbass (Est), où l'armée russe a l'avantage.
Les forces russes s'y approchent notamment de Pokrovsk, important noeud logistique et ville de quelque 53.000 habitants appelés par les autorités à évacuer d'urgence. Elles se trouvaient vendredi à moins de dix kilomètres de cette agglomération.
Cette offensive ukrainienne ne semble toutefois pas avoir ralenti la progression russe dans l'est de l'Ukraine, où les forces de Moscou se sont emparées cette semaine de village après village.