Zimbabwe: Emmerson Mnangagwa s’engage à ce que l’élection présidentielle soit "libre et juste"

16:5719/04/2023, mercredi
MAJ: 19/04/2023, mercredi
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Le président du Zimbabwe, Emmerson Mnangagwa.
Crédit photo: Jekesai NJIKIZANA / AFP
Le président du Zimbabwe, Emmerson Mnangagwa. Crédit photo: Jekesai NJIKIZANA / AFP

Le président zimbabwéen Emmerson Mnangagwa, 80 ans, successeur de Robert Mugabe, s'est engagé à organiser des élections libres et équitables.

Dans un discours prononcé, mardi, dans la petite ville de Mount Darwin (155 kilomètres au nord-est de la capitale Harare), lors d'un événement célébrant le 43eme anniversaire de l'indépendance de l'ancienne colonie britannique, Emmerson Mnangagwa, qui brigue un second mandat, a exhorté les Zimbabwéens à
"dire non à la violence, avant, pendant et après"
le prochain scrutin.

Le Zimbabwe doit organiser des élections présidentielle et législatives en août, mais aucune date n'a encore été annoncée.


"Mon gouvernement a mis en place des mesures pour garantir des élections libres, équitables et crédibles"
, a déclaré le président du parti ZANU-PF, parti accusé par ses opposants d'avoir eu recours par le passé à la violence et à l'intimidation lors de la tenue d'élections.

Mnangagwa a également mis en garde contre les
"voix, étrangères ou locales, y compris les ONG malveillantes"
qui sèment
"les graines de la division et de la discorde parmi nous"
. Le Parlement du pays a adopté, début février, une loi interdisant aux organisations de la société civile de s'engager dans la politique, suscitant l'indignation des groupes de défense des droits et de la communauté internationale.

En vertu de la nouvelle législation, l'État peut intervenir dans la gouvernance et les activités des organisations caritatives et des associations de la société civile, voire apporter des modifications à leur gestion interne, alors que les contrevenants encourent une peine d'emprisonnement pouvant aller jusqu'à un an.


Emmerson Mnangagwa s’engage dans cette course électorale bien qu’il soit est en butte à de nombreuses critiques de la part de ses administrés, en raison de la pauvreté persistante, des pannes récurrentes d'électricité et d'un chômage écrasant.


Il sera opposé à son grand rival, Nelson Chamisa, pasteur chrétien évangélique et président du principal parti d'opposition, le Mouvement pour le changement démocratique (Tsvangirai).

Les deux hommes étaient candidats à l'élection présidentielle de 2018, qualifiée de truquée par l'opposition et qui fut suivie de protestations ayant entraîné la mort de cinq personnes. Les manifestants de l'opposition, descendus dans les rues de la capitale Harare pour dénoncer les fraudes, avaient été violemment réprimés par les forces de sécurité.


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