
Ils s’appellent Nido, Cerelac ou Maggi. Ils font partie du quotidien de millions d’enfants et de familles africaines. Mais ces produits, fabriqués par Nestlé, ne sont pas les mêmes selon le continent où vous vivez. Et nous avons les preuves. Voici le lait en poudre Nido One+. En France, il est sans sucre ajouté, enrichi en vitamines D et fer. Voici maintenant le même produit vendu au Sénégal. Premier ingrédient : sucre. On y retrouve aussi de l’huile de palme et des additifs douteux comme l’arôme vanilline, souvent dérivé de produits pétrochimiques.
L’OMS et l’UNICEF alertent depuis plusieurs années : ces produits trop sucrés pour les enfants favorisent le surpoids, le diabète de type 2, et les caries précoces. En Afrique, où l’accès à des soins dentaires ou endocriniens est limité, cela devient un problème de santé publique majeur.
On voit de plus en plus d’enfants avec des problèmes métaboliques graves dès 6 ou 7 ans. Beaucoup consomment chaque jour des produits comme Cerelac sans que les parents soient informés de leur composition réelle.
Les formulations pour l’Afrique sont décidées en Suisse. On nous disait de ‘conserver l’image nutritionnelle’ tout en maximisant les marges. Et les ingrédients bon marché comme l’huile de palme ou les sucres sont toujours privilégiés pour le marché africain.
Ces documents internes montrent que Nestlé est parfaitement conscient de la différence de qualité entre ses produits européens et africains. Et pourtant, aucune volonté d’unifier les standards.
Alors que Nestlé se présente comme un acteur responsable, la vérité est implacable : des produits nocifs, parfois interdits ou reformulés en Europe, continuent d’être vendus massivement en Afrique. Pourquoi ? Parce que la santé des Africains vaut moins. Parce que personne ne les confronte. Jusqu’à aujourd’hui.