Le ministère de la Santé du Soudan a déployé 100 agents médicaux et acheminé plus de 6.000 solutions intraveineuses pour traiter les malades.
Les autorités sanitaires soudanaises ont signalé plus de 400 cas de choléra dans la ville méridionale de Kosti, conséquence directe d’une pénurie d’eau provoquée par des coupures de courant.
La situation s'est détériorée après une attaque de drone contre la centrale électrique voisine d'Umm Dabakar, dans un contexte de violences croissantes entre l'armée et les Forces de soutien rapide (FSR).
Une infrastructure vitale paralysée
Une infrastructure vitale paralysée
Dimanche, des drones ont frappé la centrale d’Umm Dabakar, qui alimente Kosti, située à 300 kilomètres au sud de Khartoum.
"La station a cessé de fonctionner",
a déclaré un ingénieur à la presse. Le ministère de la Santé de l’État du Nil Blanc a attribué la recrudescence des cas de choléra à la pénurie d’eau résultant de ces coupures d’électricité.
Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) avait déjà alerté fin janvier sur l’augmentation des attaques visant les infrastructures civiles, mettant en garde contre un risque accru d’épidémies. L'absence d'accès à l'eau potable favorise la propagation du choléra et d'autres maladies.
Un système de santé au bord de l’effondrement
Un système de santé au bord de l’effondrement
Le conflit, qui oppose l’armée soudanaise aux FSR depuis avril 2023, a fait des dizaines de milliers de morts et déplacé plus de 12 millions de personnes. L'International Rescue Committee qualifie la situation de
"plus grande crise humanitaire jamais enregistrée"
.
Face à l’urgence, le ministère de la Santé a déployé 100 agents médicaux et acheminé plus de 6.000 solutions intraveineuses pour traiter les malades. Toutefois, le système de santé soudanais est en grande partie paralysé, avec 80 % des établissements médicaux fermés dans les zones touchées par la guerre.
Une escalade de la violence dans l’État du Nil Blanc
Une escalade de la violence dans l’État du Nil Blanc
L’État du Nil Blanc, qui s’étend du sud de Khartoum à la frontière sud-soudanaise, est en proie à de nouvelles attaques des FSR. Cette semaine, des raids contre des villages situés à 200 kilomètres au nord de Kosti ont fait plus de 200 morts, selon un collectif d'avocats prodémocratie. Le gouvernement évoque un bilan deux fois plus élevé.
L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a indiqué que plus de 6.500 familles avaient fui la région d’Al-Qutaina au cours des deux premiers jours de violence.
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