
La rivalité technologique entre les États-Unis et la Chine connaît une nouvelle intensité avec l’essor de la 5G et les préparatifs du passage à la 6G.
La Chine possède aujourd’hui le plus vaste réseau 5G au monde, soutenu par d’importants investissements publics. À l’horizon 2026, les États-Unis prévoient 200 millions d’abonnements, soit 72 % du marché mobile américain, mais restent derrière leurs concurrents asiatiques.
En Europe, la 5G s’est progressivement imposée à partir de 2020, mais avec un retard structurel lié au déploiement tardif de la 4G. La pénétration reste plus faible que dans les pays asiatiques, malgré une couverture croissante dans des pays comme l’Allemagne, la France, l’Italie et l’Espagne.
Cette compétition s’exprime aussi dans les infrastructures. Pékin s’appuie sur Huawei et ZTE pour déployer des réseaux dans le monde entier, tandis que Washington privilégie une stratégie axée sur la sécurité. Les États-Unis ont interdit l’usage d’équipements chinois sur leur territoire et favorisent Ericsson, Nokia ou Samsung. Le Royaume-Uni, le Canada et l’Australie ont adopté des restrictions similaires.
La 5G constitue aujourd’hui un pilier pour l’intelligence artificielle, l’Internet des objets et l’automatisation en temps réel. La 6G ambitionne de bâtir une infrastructure encore plus avancée, confirmant que la bataille technologique entre Washington et Pékin ne fait que commencer.