Crédit Photo : HANDOUT / Intuitive Machines, LLC / AFP
L'atterrisseur lunaire de classe Nova-C de la mission IM-2, Athena, en orbite circulaire autour de la Lune, le 3 mars 2025.
L’entreprise américaine Intuitive Machines a annoncé jeudi que sa sonde Athena, qui s’est posée plus tôt dans la journée sur la Lune, n’aurait probablement pas aluni à la verticale comme prévu.
Cette situation rappelle une déconvenue similaire survenue l’an dernier.
"Nous ne pensons pas avoir la correcte orientation à la surface de la Lune"
, a déclaré Steve Altemus, directeur général d’Intuitive Machines, lors d’une conférence de presse avec la NASA, pour qui la sonde transporte des instruments scientifiques.
L’entreprise avait déjà connu un scénario semblable début 2024, lorsqu’elle était devenue la première société privée à réussir un atterrissage lunaire, mais avec un engin incliné et endommagé après une descente mouvementée.
Si la NASA et Intuitive Machines ont confirmé que la sonde Athena s’était posée jeudi autour de 17H30 GMT, le lieu exact et l’état opérationnel de l’appareil restent à déterminer.
Les premières analyses indiquent qu’elle se trouve proche du site prévu, à environ 160 kilomètres du pôle sud lunaire, une région stratégique pour l’exploration spatiale en raison de la présence supposée de glace d’eau. Toutefois, une inclinaison excessive pourrait réduire la production d’énergie et limiter certaines expériences scientifiques prévues.
Un enjeu clé pour les futures missions humaines
L’alunissage représente un défi technique majeur en raison de l’absence d’atmosphère, qui rend les parachutes inefficaces. Avant l’exploit d’Intuitive Machines en février 2024, seuls quelques pays, dont l’URSS en 1966, avaient réussi à poser un engin sur la Lune.
Toutefois, cette mission mitigée a eu un impact immédiat sur les marchés financiers : l’action d’Intuitive Machines a chuté de 20%. L’entreprise faisait face à une forte pression après le succès, dimanche, de Firefly Aerospace, qui a réussi à poser sa sonde Blue Ghost sans encombre pour la NASA.
L’agence spatiale américaine mise sur le secteur privé pour accélérer les missions lunaires et réduire les coûts. Ces initiatives s’inscrivent dans le cadre du programme Artémis, qui vise à préparer l’exploration humaine de la Lune et de Mars.
"Même si l’alunissage n’est pas parfait, nous en tirons des leçons que nous pourrons appliquer aux prochaines missions"
, a insisté Nicky Fox, une responsable de la NASA.
Athena: un laboratoire scientifique sur la Lune
D’une hauteur de plus de 4 mètres, la sonde Athena transporte plusieurs équipements scientifiques:
Des instruments pour forer le sol lunaire à la recherche d’eau
Un robot capable de sauter pour explorer des zones inaccessibles
Un prototype de réseau cellulaire 4G lunaire
Son site d’alunissage, situé sur un terrain montagneux près du pôle sud, est l’une des régions les plus convoitées par les agences spatiales. En 2023, l’Inde avait été la première nation à poser une sonde dans cette zone avec Chandrayaan-3.
Un avenir incertain pour Artémis
Cet alunissage intervient alors que des doutes grandissent sur l’avenir du programme Artémis, notamment en raison des réserves de Donald Trump sur l’intérêt d’une mission lunaire avant une expédition vers Mars.
Lors d’un discours devant le Congrès mardi, le président américain a réaffirmé sa priorité d’envoyer des astronautes sur la planète rouge et d’y planter le drapeau américain.
Malgré des retards et des défis techniques, le programme Artémis vise à établir une présence humaine durable sur la Lune. Mais les États-Unis font face à une concurrence croissante, notamment de la Chine, qui ambitionne d’envoyer des astronautes sur la Lune et d’y construire une base dans les prochaines décennies.
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