Les restrictions sur les médias sociaux et les smartphones pour les jeunes s'étendent dans le monde entier

17:1619/09/2024, jeudi
AA
Près de 5,5 milliards de personnes, soit 67 % de la population mondiale, utilisent Internet, et 70 % utilisent des téléphones portables.
Crédit Photo : Mauro PIMENTEL / AFP
Près de 5,5 milliards de personnes, soit 67 % de la population mondiale, utilisent Internet, et 70 % utilisent des téléphones portables.

L'utilisation croissante des réseaux sociaux et des smartphones, ainsi que les longues heures passées devant les écrans, ont mis en lumière les risques auxquels les enfants et les jeunes sont exposés dans le monde entier.

La presse a suivi des pratiques similaires dans le monde après l'annonce de l'Australie, qui prépare un projet de loi visant à instaurer des restrictions d'âge pour les plateformes de réseaux sociaux.


La grande quantité de temps passé devant les écrans par une partie importante de la population, en particulier les enfants et les jeunes, a suscité des inquiétudes quant à la manipulation, au harcèlement numérique, à la désinformation, aux discours haineux, aux contenus obscènes, aux violations de la vie privée, aux fraudes et à la cybersécurité.


Ces préoccupations ont conduit divers pays à imposer des réglementations, des restrictions et des interdictions sur les smartphones et les plateformes de réseaux sociaux.


En Europe, de nombreux politiciens ont proposé de restreindre l'âge d'accès aux réseaux sociaux à 15 ou 16 ans, estimant que les plateformes ne respectent pas correctement la limite de 13 ans qu'elles se sont elles-mêmes fixées.

La législation australienne


Selon les données de DataReportal de juillet 2024, près de 5,5 milliards de personnes, soit 67 % de la population mondiale, utilisent Internet, et 70 % utilisent des téléphones portables. Les profils sur les réseaux sociaux représentent environ 64 % de la population. En moyenne, les utilisateurs passent 6,5 heures par jour en ligne.

La semaine dernière, le Premier ministre australien Anthony Albanese a exprimé son inquiétude face à l'impact des réseaux sociaux, affirmant que ceux-ci éloignent les enfants de la vie réelle, de leur famille et de leurs amis.


Il a annoncé son intention de présenter un projet de loi d'ici la fin de l'année pour imposer des restrictions d'âge aux plateformes de réseaux sociaux et a précisé que des discussions sont en cours concernant les groupes d'âge concernés par cette loi.


Les préoccupations et les régulations autour des réseaux sociaux sont revenues au premier plan lorsque le gouvernement australien a récemment introduit un projet de loi lui permettant de
"faire pression"
sur les plateformes de réseaux sociaux pour empêcher la diffusion de fausses informations et de désinformations.

Restrictions sur l'utilisation des téléphones


Les premières vagues d'interdictions liées aux téléphones ont commencé à la fin des années 1980 et au début des années 1990 en Amérique du Nord, lorsque de nombreux districts scolaires ont commencé à mettre en place des politiques ou des lois empêchant les élèves d'utiliser des téléphones portables et des dispositifs de messagerie à l'école.


Récemment, aux États-Unis, 42 procureurs généraux ont exhorté le Congrès à exiger que les plateformes de réseaux sociaux incluent des avertissements concernant leur impact sur la santé mentale des enfants. Parallèlement, les pays de l'Union européenne ont introduit des interdictions d'utilisation des smartphones dans les écoles afin de lutter contre l'addiction aux écrans et le cyberharcèlement.

En Italie, une pétition pour interdire aux enfants d'utiliser des smartphones et d'avoir des comptes sur les réseaux sociaux a déclenché des débats. Aux Pays-Bas, après avoir été interdite dans les collèges et lycées pour distraire les élèves et nuire aux résultats des examens, l'utilisation des smartphones a également été interdite dans les écoles primaires.


Peu après, le Réseau de l'enseignement de Wallonie-Bruxelles (WBE), qui régit les écoles francophones de Belgique, a pris une décision similaire. En Grèce, les élèves sont autorisés à apporter leur téléphone à l'école, mais ne peuvent pas le sortir de leur sac.


En Irlande, un débat est en cours pour interdire complètement l'utilisation des smartphones par les élèves de moins de 16 ans.

Restrictions en raison de préoccupations sécuritaires et psychologiques


Récemment, le Brésil a temporairement interdit la plateforme de médias sociaux X (anciennement Twitter) pour non-respect des lois anti-désinformation du pays. En Chine, connue pour ses strictes réglementations sur les réseaux sociaux, de nombreuses plateformes internationales comme Facebook, X et YouTube sont considérées comme illégales, et des alternatives nationales sont utilisées à la place.


En 2020, l'Inde a interdit des applications comme TikTok et WeChat pour des raisons de sécurité nationale et de protection de la vie privée. Aux États-Unis, TikTok a été interdit sur les appareils gouvernementaux, et de nombreux États ont pris des mesures pour interdire l'application pour diverses raisons.

Des pays comme le Royaume-Uni, la France, la Belgique, ainsi que d'autres nations européennes, ont également introduit des interdictions sur TikTok et des plateformes similaires.

En Iran, l'accès à de nombreuses plateformes de réseaux sociaux, dont Facebook, X et YouTube, est restreint pour des raisons morales et de sécurité nationale. Aux Émirats arabes unis, des plateformes comme WhatsApp, Skype et Facetime sont partiellement restreintes. En Égypte, les utilisateurs de réseaux sociaux comptant plus de 5 000 abonnés doivent s'enregistrer auprès du régulateur des médias et se conformer aux lois sur les médias.


À lire également:






#Réseau sociaux
#smartphones
#social media
#Meta
#Twitter
#X
#Facebook