
Depuis le 06 novembre 2025, plusieurs villes du pays retrouvent progressivement le calme. Dans la capitale politique, les activités reprennent normalement tandis que les populations attendent désormais les premières orientations du nouveau mandat pour une reprise plus effective des activités.
Dans la ville des sept collines, les rues et les marchés retrouvent progressivement leurs affluence, les journaux en parlent d’ailleurs tous les jours depuis la prestation de serment du chef de l’État Paul Biya. Les hommes de bureaux, commerçants et passants reprennent leurs habitudes.
Au marché Mokolo, l'un des plus grands carrefours commerciaux du pays, le ballet des taxis, des clients et des vendeurs remplit de nouveau les rues. Ici, chacun retrouve doucement son rythme, même si les récents événements politiques restent dans les conversations.
"On est habitué aux choses comme ça, de mon côté c'est calme. Il n'y a pas de soucis"
, déclare Papa Garba, 58 ans, originaire de l’Extrême-Nord, et commerçant depuis quinze ans dans le super triage des pulls et blousons d’hiver.
Pour d’autres camerounais, le retour à la normale reste lié à la stabilité politique, car pour eux c’est un facteur essentiel pour relancer les activités.
"La parole du chef de l'État nous a rassurés, surtout la partie où il dit : 'l'ordre régnera'. Il a tous les moyens, tout le pouvoir, mais tant que l'autre ne s'est pas exprimé, on ne sait pas, le silence… on ne sait pas trop ce qui se passe. On aimerait les voir continuer comme avant, pour qu'on soit aussi plus rassurés"
. Eloundou Armand, conseiller vestimentaire et super trieur connu sous le surnom de Clément Atangana, est propriétaire du Musée de la Mode, une boutique de friperie premier choix qu’il exploite depuis six ans.
Cependant aujourd’hui, les répercussions du scrutin du 12 octobre dernier ne sont pas totalement effacées. Certains reconnaissent avoir été directement touchés dans leur activité. C’est le cas d’Armand, qui mesure encore l’impact économique des dernières semaines.
"Honnêtement, si on doit dire que ça n'a pas eu d’impact, c’est se tromper, surtout nous qui faisons dans le secteur informel. Et dans le vêtement, ce n’est pas une grande facilité… On a subi un coup, mais Dieu merci, ça n’a pas mis long."
Et pendant que chacun retourne à ses activités, Yaoundé retrouve peu à peu son énergie habituelle. Entre prudence, espoir et envie d'avancer, les Yaoundéens montrent, une fois encore, leur capacité à absorber les turbulences. Ici, la vie reprend… et le quotidien, lui, ne s’arrête jamais.
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