
Lors de la 31e Assemblée régionale Afrique de l'Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF) à Cotonou les 2 et 3 juin 2025, un message fort a été lancé en direction des pays de l'Alliance des États du Sahel (AES). La déléguée générale de l'APF, a exprimé son fervent souhait de voir le Burkina Faso, le Mali et le Niger réintégrer le giron francophone, plaidant pour la réouverture d'un dialogue jugé essentiel à la famille francophone.
Un vibrant appel à la réconciliation et au dialogue a marqué la 31e Assemblée régionale Afrique de l'Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF), qui s'est tenue du lundi 2 au mardi 3 juin 2025 à Cotonou au Bénin.
C'est Amal Amélia Lakrafi, députée à l'Assemblée nationale de la France et déléguée générale de l'APF, qui a porté ce message porteur d'espoir, souhaitant l'engagement de pourparlers avec les trois pays de l'Alliance des États du Sahel (AES): le Burkina Faso, le Mali et le Niger.
Cette déclaration intervient quelques mois après le retrait retentissant de ces trois nations de l'Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) en mars 2025, entraînant de facto leur départ de l'Assemblée parlementaire de la Francophonie.
La position d'Amal Amélia Lakrafi est donc d'une importance capitale. Elle met en lumière une volonté de l'APF de ne pas couper les ponts et de reconnaître la richesse de la diversité au sein de l'espace francophone. Pour la déléguée générale, l'APF ne peut que s'enrichir de ses différences et de la pluralité de ses membres.
Main tendue
Cette proposition suggère une volonté d'assouplir les règles et de donner plus d'autonomie aux parlements africains au sein de l'APF, ce qui pourrait être un signe positif pour les nations ayant exprimé des griefs liés à la souveraineté. L'Assemblée régionale Afrique de l'APF, au-delà de cet appel symbolique et politique, a été le théâtre d'échanges et de réflexions approfondies sur des enjeux cruciaux pour le continent. Durant ces deux jours, les parlementaires ont suivi des exposés thématiques présentés par des experts de renom.
Les discussions ont sans doute porté sur les politiques à mettre en place pour transformer cette richesse humaine en moteur de croissance durable, en mettant l'accent sur l'éducation, la formation professionnelle et la création d'emplois. L'accès à l'énergie en Afrique a également fait l'objet de plusieurs sessions. Les discussions ont tourné autour des solutions innovantes, des investissements nécessaires dans les énergies renouvelables et des cadres réglementaires propices à l'électrification des zones rurales et urbaines.
L'Assemblée régionale Afrique de l'APF a ainsi prouvé qu'elle demeure un forum essentiel pour le dialogue parlementaire et la mutualisation des réflexions sur les défis contemporains. L'appel à la réouverture des discussions avec le Burkina Faso, le Mali et le Niger résonne comme une main tendue motivée par une volonté de l'APF de préserver l'unité et la diversité de la grande famille francophone, malgré les turbulences politiques et les désaccords passés. Reste à savoir si cette invitation au dialogue trouvera un écho favorable auprès des pays de l'AES pour le début d'une nouvelle ère de coopération.