
El-Fasher, capitale du Nord-Darfour, vient de tomber après dix-huit mois de siège. Depuis le 26 octobre, la ville est entièrement passée sous le contrôle des Forces de soutien rapide (FSR), plongeant la région dans un chaos absolu.
Selon plusieurs ONG locales, plus de deux mille civils ont été massacrés, dont près de 460 dans une maternité. Des femmes, des enfants, des personnes âgées… exécutés sans pitié. Les témoignages et les vidéos diffusées sur les réseaux décrivent des scènes d’horreur : corps abandonnés dans les rues, arrestations arbitraires, familles en fuite.
La Cour pénale internationale a déjà ouvert une enquête sur les crimes de guerre présumés commis par les FSR et l’armée soudanaise.
Pendant que les FSR consolident leur emprise sur l’Ouest et le Sud du pays, l’armée soudanaise promet vengeance et reconquête.
Mais sur le terrain, c’est surtout la population civile qui paye le prix d’une guerre devenue hors de contrôle.
Le Soudan s’enfonce un peu plus chaque jour dans la tragédie.
Et El-Fasher, martyre du Darfour, en devient le symbole.









