Droits de douane: Pretoria propose un nouvel accord à Washington

17:3612/08/2025, mardi
AFP
L'ambassadeur Jamieson Greer, représentant américain au commerce, a rencontré le ministre sud-africain du Commerce, Parks Tau, et le ministre de l'Agriculture, John Steenhuisen, afin de discuter de l'alignement des priorités en matière de commerce et d'investissement dans le but d'approfondir les relations bilatérales.
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L'ambassadeur Jamieson Greer, représentant américain au commerce, a rencontré le ministre sud-africain du Commerce, Parks Tau, et le ministre de l'Agriculture, John Steenhuisen, afin de discuter de l'alignement des priorités en matière de commerce et d'investissement dans le but d'approfondir les relations bilatérales.

L’Afrique du Sud a annoncé mardi qu’elle soumettra à Washington un nouvel accord commercial "généreux" afin de limiter l’impact des surtaxes douanières américaines de 30 % imposées depuis vendredi sur la plupart de ses exportations.

L’Afrique du Sud a annoncé mardi qu’elle soumettra à Washington un nouvel accord commercial
"généreux"
afin de limiter l’impact des surtaxes douanières américaines de 30 % imposées depuis vendredi sur la plupart de ses exportations. Cette décision, présentée par les ministres du Commerce et de l’Agriculture, Parks Tau et John Steenhuisen, intervient alors que des dizaines de milliers d’emplois sont menacés dans la première économie du continent africain.

"Lorsque le document sera finalement rendu public, vous verrez à quel point la proposition est large, généreuse et ambitieuse"
, a déclaré John Steenhuisen lors d’une conférence de presse conjointe. Sans en révéler les détails, les deux ministres ont confirmé que Pretoria avait accepté certaines demandes américaines, notamment l’augmentation des importations de volaille, de myrtilles et de porc en provenance des États-Unis.

Les secteurs sud-africains de l’agriculture, de l’automobile et du textile dépendent fortement du marché américain. Or, le chômage, déjà en hausse au deuxième trimestre à 33,2 % (soit 8,4 millions de personnes), pourrait encore s’aggraver sous l’effet de ces mesures. Les estimations varient entre 30.000 et 100.000 emplois menacés, selon le ministère du Commerce et de l’Industrie et la Banque centrale sud-africaine.

L’administration du président Cyril Ramaphosa a été critiquée pour ne pas avoir conclu d’accord global avec Washington, notamment par l’Alliance démocratique (DA), membre de la coalition gouvernementale mais opposant historique de l’ANC. Steenhuisen a affirmé que des diplomates américains avaient abordé des questions de politique intérieure sud-africaine lors des discussions commerciales, ce qu’il a jugé « surprenant ».


Les tensions commerciales ne sont pas nouvelles: sous Donald Trump, les États-Unis ont déjà appliqué des tarifs plus élevés à d’autres pays comme le Brésil et l’Inde (50 %), pour des raisons idéologiques. Les critiques américaines visent notamment la loi sud-africaine sur la redistribution des terres et certaines politiques de discrimination positive jugées contraires aux principes du libre-échange.


"On assiste à une nouvelle ère où les droits de douane servent aussi à traiter d’autres questions"
, a estimé Steenhuisen.

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