IFC investit 23,5 milliards de dollars en Türkiye en dix ans

13:0723/10/2025, jeudi
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La Société financière internationale renforce son soutien au secteur privé turc, misant sur la stabilité macroéconomique, l’emploi et la transition énergétique.
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La Société financière internationale renforce son soutien au secteur privé turc, misant sur la stabilité macroéconomique, l’emploi et la transition énergétique.

La Société financière internationale (IFC) a investi environ 23,5 milliards de dollars en Türkiye au cours de la dernière décennie, soutenant le secteur privé du pays depuis plus de 50 ans, a déclaré à Anadolu le vice-président régional de l’institution, Riccardo Puliti.

"Türkiye se distingue dans la région par un fort potentiel, porté par un secteur privé dynamique, une main-d’œuvre de plus en plus qualifiée et une capacité prouvée à s’adapter aux évolutions technologiques et aux tendances mondiales"
, a affirmé Puliti, vice-président pour le Moyen-Orient et l’Asie centrale.

Il a souligné que l’environnement des affaires en Türkiye fait preuve de
"résilience et d’agilité"
, permettant aux entreprises turques
"de surmonter les défis et de saisir de nouvelles opportunités dans un monde en mutation rapide"
.

Rappelant que l’IFC a soutenu la première émission d’obligations numériques d’Isbank pour financer des PME dans les régions touchées par les séismes, Puliti a également mentionné les investissements dans les premières obligations bleues émises par QNB afin de promouvoir l’adaptation climatique et la gestion durable des ressources en eau.

Macrostabilité et confiance du secteur privé


Puliti a salué les efforts de la Türkiye pour renforcer la stabilité macroéconomique et maîtriser l’inflation, des mesures qui, selon lui,
"favorisent la confiance du secteur privé pour planifier et investir à long terme"
.

Cette stabilité, a-t-il ajouté, contribue à approfondir les marchés de capitaux et à orienter l’épargne vers des projets productifs. Selon une étude du Groupe de la Banque mondiale (WBG), la réduction de la volatilité du taux de change peut stimuler les investissements directs étrangers et la croissance économique.


Puliti a indiqué que l’IFC a pu augmenter considérablement ses engagements en Türkiye au cours des deux derniers exercices fiscaux, tandis que la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) a doublé son portefeuille dans le pays en trois ans. La MIGA, autre institution du groupe, soutient l’attraction de capitaux étrangers dans les secteurs stratégiques.

Création d’emplois et croissance inclusive


Selon Puliti, la création d’emplois reste au cœur de la stratégie de long terme pour la Türkiye, dont la population active jeune représente un atout majeur. Il a précisé:


Le taux de chômage s’établit à 8,5 %, et celui des jeunes autour de 16 %. Les opportunités résident dans les services exportables, la logistique, l’industrie manufacturière liée aux chaînes de valeur mondiales, les énergies renouvelables et les technologies numériques.

Une étude conjointe du PNUD et de l’OIT publiée en 2023 estime que les investissements dans l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables pourraient créer plus de 300.000 emplois en Türkiye d’ici 2030.

Résilience face aux catastrophes et transition énergétique


Puliti a rappelé que la Türkiye a enregistré 1.257 événements climatiques extrêmes en 2024, le chiffre le plus élevé depuis plus de 60 ans, soulignant l’urgence d’investir dans des infrastructures et des entreprises capables de résister aux chocs futurs.

L’IFC finance notamment les PME des provinces sinistrées, des projets logistiques résilients et des investissements liés à l’adaptation climatique, comme l’agrandissement de l’aéroport d’Antalya.


Concernant la transition énergétique, il a insisté sur la nécessité pour la Türkiye de réduire sa dépendance aux importations coûteuses d’énergie:
"En développant les énergies renouvelables, le pays renforce sa sécurité énergétique et améliore sa compétitivité, notamment face au mécanisme d’ajustement carbone de l’UE."

L’IFC soutient également la plateforme Türkiye Industrial Decarbonization Investment Platform (TIDIP), créée avec le ministère de l’Industrie et de la Technologie, la BIRD et la BERD, visant à mobiliser 5 milliards de dollars pour la décarbonation industrielle.

Trois piliers de la stratégie de l’IFC en Türkiye


Selon Puliti, la stratégie de l’IFC repose sur trois axes : la création d’emplois, le développement d’infrastructures résilientes et le renforcement du secteur financier.


Ces objectifs passent par le financement des PME via les banques locales, le soutien à l’énergie, au transport et aux infrastructures municipales, ainsi qu’un meilleur accès au crédit pour les entreprises.

"En travaillant main dans la main avec le gouvernement et le secteur privé, nous pouvons transformer ces efforts en impacts concrets pour la Türkiye"
, a conclu Puliti.

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