
Le procureur de la République d’Angers a requis jeudi la condamnation de cinq des six prévenus dans le cadre du procès du feu d’artifice mortel de Cholet, dans l’ouest de la France.
À l’encontre du maire de Cholet, Gilles Bourdouleix, deux ans de prison avec sursis et 20 000 euros d’amende ont été demandés. Le procureur a estimé qu’il lui appartenait d’assurer le bon déroulement de la manifestation en tant qu’autorité de police administrative, pointant un contexte de désorganisation totale au sein de la mairie, selon des médias locaux.
Le ministère public a en revanche requis la relaxe pour l’adjoint à la sécurité, estimant qu’une délégation imprécise ne justifiait pas l’engagement de sa responsabilité pénale.
Contre l’association Cholet Evènement, organisatrice des festivités, le procureur a demandé 30 000 euros d’amende et l’interdiction d’organiser des événements culturels ou festifs pendant cinq ans. Son vice-président, Jean-Michel Jeanneteau, encourt trois ans de prison dont un an ferme et 20 000 euros d’amende.
Mort de deux frères et sœurs
Pour rappel, lors du feu d’artifice organisé pour la fête nationale, le 14 juillet 2022, à Cholet, des projectiles ont atteint la foule, causant la mort de deux frères et sœurs, Gabriel et Meggy, âgés de 7 et 24 ans, et faisant douze blessés.
Selon les conclusions des experts, l’association organisatrice et l’entreprise de pyrotechnie avaient laissé des spectateurs s’installer à environ cinquante mètres du pas de tir, soit trois fois moins que la distance réglementaire.
Manquements imputables à la société organisatrice
Dans le cadre de l’enquête, il avait été placé en garde à vue le 19 juin 2023 à Angers et entendu en qualité de maire, responsable de la police administrative.
Deux organisateurs ont également été entendus, et le parquet a identifié des manquements imputables à la société organisatrice, au chef artificier et au maire.
Le procès, initialement prévu en février 2025, avait été renvoyé pour un complément d’information sur la délégation de fonctions de police municipale, et s’est ouvert le 17 novembre 2025 devant le tribunal correctionnel d’Angers.











