Après le Cameroun, le Burkina lance une campagne de vaccination contre le paludisme

10:086/02/2024, Tuesday
MAJ: 6/02/2024, Tuesday
AFP
Photo des contenants de vaccin contre le paludisme filmé lors du lancement de l'extension du premier programme pilote de vaccination contre le paludisme (RTS, S) au monde pour les enfants à risque de maladie et de décès dus au paludisme, le 7 mars 2023.
Crédit Photo : YASUYOSHI CHIBA / AFP (Archive)
Photo des contenants de vaccin contre le paludisme filmé lors du lancement de l'extension du premier programme pilote de vaccination contre le paludisme (RTS, S) au monde pour les enfants à risque de maladie et de décès dus au paludisme, le 7 mars 2023.

Deux semaines après une première mondiale au Cameroun, le Burkina Faso a lancé lundi une campagne de vaccination contre le paludisme, première cause de mortalité infantile dans ce pays sahélien qui compte plus de dix millions de cas par an.

"Aujourd'hui c'est vraiment une journée historique, parce que nous introduisons une arme redoutable contre le paludisme. Il s'agit du vaccin et nous commençons par le vaccin RTS, S, qui est efficace et sûr",
a déclaré le ministre burkinabè de la Santé, Lucien Marie Robert Kargougou, à Koudougou (ouest) où la campagne a été lancée.

"Ce vaccin permet de réduire au moins d'un tiers les cas de paludisme grave à l'origine des décès qu'on constate chez les enfants de moins de 5 ans",
a renchéri le Pr Halidou Tinto, l'un des scientifiques qui a mis au point le sérum.

Quelque 200.000 doses de vaccin RTS,S, sur 800.000 doses attendues au cours de l'année, seront administrées aux enfants de moins de 5 ans, dans 27 districts sanitaire particulièrement exposés, selon le ministre.

Le 22 janvier, le Cameroun avait lancé une campagne de vaccination systématique et à grande échelle, avec ce même sérum, une première au monde.


Rappelant que les 3/4 des 5.000 morts en 2023 étaient des enfants de moins de 5 ans,
M. Kargougou a insisté:

Ce vaccin va contribuer à réduire drastiquement le nombre de cas de paludisme et le nombre de décès qui y est lié.

Une statistique qui se confirme à l'échelle continentale.


"C'est inacceptable! Nous ne pouvions pas continuer à regarder cet état de fait",
a ajouté le ministre de la Santé.

Le vaccin R21/Matrix-M a également été autorisé en juillet au Burkina, et pourrait être déployé
"d'ici la fin de l'année",
selon le Pr Tinto qui espère ainsi
"couvrir l'ensemble du territoire".

Transmis à l'être humain par les piqûres de certains types de moustiques, le paludisme, également appelé malaria, tue plus de 600.000 personnes par an, dont 95% en Afrique, selon l'OMS.

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