
L’Assemblée nationale française a rejeté dans la nuit de vendredi à samedi le projet de loi de finances pour 2026, plongeant l’exécutif dans une situation politique délicate.
L’adoption définitive du texte avant la fin de l’année reste incertaine, sur fond de crise budgétaire persistante et de majorité relative. Le Sénat, à majorité de droite, pourrait à son tour remodeler ou bloquer le projet.
Ce rejet intervient alors que la situation budgétaire de la France reste tendue. En 2024, le déficit public s’est établi à 5,8 % du PIB, soit 168,6 milliards d’euros, un niveau supérieur aux prévisions initiales. La dette publique a atteint 113,2 % du PIB, poursuivant sa trajectoire ascendante. Pour 2026, le gouvernement vise un déficit autour de 4,7 %, tout en tablant sur un redressement progressif des comptes, notamment grâce à des mesures fiscales et des économies ciblées.
Mais ces projections sont jugées fragiles par plusieurs institutions. En septembre 2025, Fitch Ratings a abaissé la note de la France à A+, évoquant une dette élevée et une incertitude persistante sur la trajectoire budgétaire. En octobre, Moody’s a maintenu la note souveraine mais a révisé sa perspective à négative, pointant les risques accrus liés à l’instabilité politique et au manque de crédibilité fiscale.









