Le dirigeant soudanais exclut toute trêve ou paix avec la milice FSR tant qu'elle ne déposera pas les armes

La rédaction avec
13:1215/11/2025, Cumartesi
MAJ: 15/11/2025, Cumartesi
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Le président du Conseil souverain du Soudan et commandant de l'armée, le général Abdel Fattah al-Burhan, visite le camp Al-Afadh récemment créé à Al Dabbah, dans l'État du Nord, où des dizaines de milliers de Soudanais ont trouvé refuge après avoir été déplacés par les affrontements qui ont suivi la prise de contrôle d'El Fasher, la capitale du Darfour-Nord, par les Forces de soutien rapide, le 26 octobre, à Al Dabbah, Soudan, le 8 novembre 2025.
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Le président du Conseil souverain du Soudan et commandant de l'armée, le général Abdel Fattah al-Burhan, visite le camp Al-Afadh récemment créé à Al Dabbah, dans l'État du Nord, où des dizaines de milliers de Soudanais ont trouvé refuge après avoir été déplacés par les affrontements qui ont suivi la prise de contrôle d'El Fasher, la capitale du Darfour-Nord, par les Forces de soutien rapide, le 26 octobre, à Al Dabbah, Soudan, le 8 novembre 2025.

Le président du Conseil souverain de transition du Soudan, Abdel Fattah al-Burhan, a rejeté vendredi tout cessez-le-feu ou accord de paix avec les Forces de soutien rapide (FSR) tant que le groupe paramilitaire rebelle ne déposera pas d’abord les armes.

"Si les rebelles ne déposent pas leurs armes et ne s’asseyent pas, il n’y aura aucun dialogue ni paix. Nous ne les accepterons pas au Soudan, ni ceux qui les soutiennent",
a déclaré Burhan lors d’une visite au village d’al-Siraih, dans l’État central d’Al-Gazira.

"Nous continuerons sur cette voie. Soit nous les éliminons, soit nous continuons à les combattre jusqu’à la mort. Mais il n’y aura ni trêve, ni négociations, ni paix avec eux",
a-t-il ajouté.

Le chef soudanais a affirmé que tous les Soudanais
"ont été brûlés par cette guerre",
précisant que
"l’unité nationale et le destin partagé"
du pays restent intacts.

Burhan a insisté sur le fait que l’armée est déterminée depuis le début
"à ne mettre fin à cette guerre qu’avec la fin de ces rebelles".

"Les Soudanais ont souffert aux mains de ces rebelles ; ils ont tué, torturé, pillé et brutalisé des civils, et ils ne recevront rien de nous, si ce n’est goûter à la souffrance",
a-t-il ajouté.

Le président a réaffirmé que l’armée n’a aucun plan de négociation avec les FSR.
"Nous assurons à notre peuple que ces tueurs et criminels n’ont pas leur place au Soudan. Si vous voulez la paix, rassemblez ces mercenaires en un seul endroit et récupérez leurs armes. Sans cela, personne ne discutera avec eux",
a-t-il déclaré.

Burhan a appelé chaque Soudanais capable de porter les armes à rejoindre le combat, soulignant que
"cette guerre ne se terminera pas par des négociations ou une trêve, mais par la défaite de la rébellion".

Plus tôt cette semaine, l’envoyé américain Masaad Boulos a exhorté les parties belligérantes soudanaises à
"accepter immédiatement et mettre en œuvre une trêve humanitaire proposée",
sans fournir de détails.

La semaine dernière, les FSR ont indiqué avoir accepté de rejoindre une trêve humanitaire proposée par le groupe Quad — composé des États-Unis, de l’Arabie saoudite, de l’Égypte et des Émirats arabes unis.


Le conflit entre l’armée et les FSR, déclenché en avril 2023, a fait des dizaines de milliers de morts et des millions de déplacés. Selon l’Organisation mondiale de la Santé, au moins 40 000 personnes ont été tuées et 12 millions déplacées.


Le mois dernier, les FSR ont pris la capitale du Darfour-Nord, El-Fasher, et ont été accusées de massacres. Le groupe contrôle les cinq États du Darfour sur les 18 que compte le Soudan, tandis que l’armée détient la majorité des 13 autres États, dont Khartoum.


Le Darfour représente environ un cinquième du territoire soudanais, mais la majorité des 50 millions d’habitants vivent dans les zones contrôlées par l’armée.


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