
Le tribunal central de Jérusalem-Ouest a décidé, dimanche, d’annuler deux audiences prévues lundi et mercredi dans le cadre du procès pour corruption du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
Depuis plusieurs mois, Netanyahu comparaît deux fois par semaine pour répondre à des accusations de corruption, de fraude et d’abus de confiance. Toutefois, les audiences ont été suspendues durant l’opération militaire menée contre l’Iran à partir du 13 juin, qui a duré 12 jours.
Selon la chaîne privée israélienne Channel 13, après avoir vu deux demandes de report rejetées ces deux dernières semaines, Netanyahu s’est présenté à une audience à huis clos en compagnie du chef du renseignement militaire (Aman), Shlomi Bender, et du directeur du Mossad, David Barnea, afin d’obtenir un ajournement. À la suite de cette réunion confidentielle, le tribunal a partiellement accédé à sa requête et annulé les deux audiences prévues cette semaine.
La chaîne rapporte également que Netanyahu a convoqué les chefs du Mossad et d’Aman, ainsi que d’autres hauts responsables sécuritaires, pour convaincre les juges de différer son témoignage de deux semaines.
Vendredi dernier, la demande de Netanyahu visant à repousser son procès de deux semaines avait été rejetée, au motif qu’il souhaitait se consacrer à des dossiers urgents, notamment la question des otages israéliens détenus à Gaza. Le tribunal avait alors estimé que la requête ne contenait “ni justification détaillée ni fondement juridique valable”.
Le Premier ministre est jugé dans trois dossiers de corruption, les affaires “1000”, “2000” et “4000”, dans lesquels il est accusé d’avoir perçu des cadeaux de riches hommes d’affaires, d’avoir tenté de manipuler la couverture médiatique en sa faveur, ou encore d’avoir accordé des avantages réglementaires à un magnat des télécoms en échange d’une couverture favorable. Il nie l’ensemble des accusations. Le procureur général avait formellement déposé les charges fin novembre 2019, et les auditions ont débuté en janvier dernier.